Dans le cadre de la promotion des droits reproductifs des femmes, une quinzaine de journalistes de la région de Kolda ont bénéficié d’une session d’orientation sur le Protocole de Maputo, notamment son article 14, alinéa 2 C. Cette initiative vise à renforcer le plaidoyer pour l’avortement médicalisé en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste ou lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère, ou la vie de la mère et du fœtus.
Le Protocole de Maputo, adopté par l’Union Africaine en 2003, constitue un cadre légal important pour la promotion et la protection des droits des femmes en Afrique. Son article 14, alinéa 2 C, engage les États parties à prendre toutes les mesures appropriées pour protéger les droits reproductifs des femmes. Il stipule spécifiquement que les États doivent autoriser l’avortement médicalisé dans des circonstances où la grossesse résulte d’une agression sexuelle, d’un viol, d’un inceste, ou lorsque la grossesse met en péril la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère et du fœtus.
Lors de cette session d’orientation, les journalistes ont été formés sur les aspects juridiques, médicaux et éthiques de l’avortement médicalisé, ainsi que sur l’importance de la sensibilisation et de l’information du public. Cette formation vise à doter les professionnels des médias des outils nécessaires pour informer correctement la population sur les droits reproductifs des femmes et les dispositions du Protocole de Maputo.
Un rôle crucial des médias
Les médias jouent un rôle crucial dans la formation de l’opinion publique et peuvent influencer les décisions politiques en matière de droits reproductifs. En informant et en sensibilisant le public, les journalistes peuvent contribuer à créer un environnement favorable à la mise en œuvre des dispositions du Protocole de Maputo.
Les participants à la session d’orientation ont exprimé leur engagement à utiliser leurs plateformes pour soutenir cette cause. « En tant que journalistes, nous avons la responsabilité de porter cette question au cœur des débats publics. Il est essentiel que les femmes soient informées de leurs droits et que les obstacles à l’accès à des services d’avortement sécurisés soient levés, » a déclaré l’un des participants.
ismaila.mansaly@koldanews.com