La coupe illicite de bois en Casamance demeure un défi majeur pour les nouvelles autorités du Sénégal. Malgré les nombreuses initiatives prises pour endiguer ce fléau, le phénomène persiste, menaçant les dernières forêts du sud du pays. Face à cette situation alarmante, la célébration de la Journée mondiale de l’environnement, ce 5 juin, prend une importance toute particulière.
Cette année, la journée sera célébrée sous le thème : « La restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse » avec pour slogan, « Nos terres, Notre avenir. Nous sommes la #GénérationRestauration ». À Kolda, une cérémonie est prévue à l’esplanade de la gouvernance, visant à sensibiliser les communautés locales sur les dangers de la déforestation illégale et l’importance de la conservation des forêts.
La Casamance, réputée pour sa biodiversité riche et ses écosystèmes uniques, subit depuis des années les ravages de l’exploitation forestière illégale. Les forêts de cette région, qui abritent de nombreuses espèces endémiques, sont coupées à un rythme alarmant pour alimenter un marché noir lucratif, principalement destiné à l’exportation. Ce phénomène non seulement menace l’écosystème local, mais contribue également à l’aggravation de la désertification et des changements climatiques.
Les autorités sénégalaises ont tenté plusieurs approches pour contrer cette pratique destructrice, allant de l’augmentation des patrouilles forestières à la mise en place de programmes de reboisement. Cependant, ces mesures se heurtent souvent à des défis logistiques et parfois à la corruption, rendant difficile la lutte contre les exploitants illégaux.
La Journée mondiale de l’environnement offre une plateforme idéale pour renforcer les efforts de sensibilisation et encourager une action communautaire accrue. À Kolda, la cérémonie mettra en lumière les initiatives locales de restauration des terres et les stratégies pour améliorer la résilience des communautés face à la sécheresse.
« Nos terres, Notre avenir » n’est pas seulement un slogan, mais un appel à l’action pour chaque citoyen de la Casamance et du Sénégal. En adoptant une approche collective et proactive, il est possible de restaurer les terres dégradées, de combattre la désertification et de créer des communautés plus résilientes face aux défis environnementaux.
La célébration de cette journée se veut un point de départ pour une mobilisation durable. Les autorités locales espèrent que l’implication des communautés et la prise de conscience accrue permettront de freiner la coupe illicite de bois et de préserver les forêts pour les générations futures. La Casamance, avec ses terres fertiles et ses forêts luxuriantes, peut encore être sauvée, mais cela nécessitera des efforts concertés et une vigilance continue.