Alors que les travaux d’extension de l’aéroport de Saré Bidji à Kolda sont en cours, cinquante familles se retrouvent dans une situation précaire, ayant été impactées par ce projet sans avoir reçu de compensation adéquate. Ces familles, ainsi que d’autres victimes d’expropriation suite aux lotissements de Bandiagara 1 et 2, de Sam Tcka 1 et 2, et de la Zone d’Aménagement Concerté (ZAC), ont exprimé leur mécontentement lors d’une conférence de presse organisée par le « comité de veille et de vigilance pour la sauvegarde des terres de Saré Bidji ».
Sékou Camara et Famara Mané, porte-paroles des familles touchées, ont souligné les difficultés auxquelles font face ces populations depuis le début des projets fonciers, certains remontant jusqu’à 2012. Dans le cas du lotissement de Bandiagara 1, les familles ont été privées de leurs terres sans aucune forme de compensation, en dépit des promesses faites par les autorités responsables. De même, à la ZAC, les résidents existants sont menacés de déguerpissement sans aucune mesure d’accompagnement, tandis que les propriétaires de champs et de vergers se voient contraints de céder une partie significative de leurs terres sous peine de tout perdre.
Le comité a vivement dénoncé ces pratiques comme étant « iniques et illicites », mettant en lumière la vulnérabilité croissante des populations locales face à de telles situations. Dans un appel aux autorités, le comité a invité le nouveau maire à collaborer avec toutes les parties prenantes, y compris les membres du comité, la société civile et les services techniques compétents, afin de trouver des solutions justes et durables à ces litiges fonciers.
En signe de protestation et de détermination, le comité a déclaré le « gatsa-gatsa », symbolisant leur opposition à toute tentative de coercition ou d’expropriation forcée. Ils ont réaffirmé leur engagement à défendre les intérêts de leurs membres et ont appelé à une résolution urgente de cette situation préoccupante.
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