Le Groupe de Travail pour l’Education à la Santé des Adolescents et des jeunes (GTESAJ) poursuit sa campagne d’information et de sensibilisation sur les thématiques liées à l’Education à la Santé et au Bien-être des adolescents et des jeunes à travers le pays. Un atelier a réuni les acteurs du système éducatif ce vendredi 22 septembre à Kolda sous la houlette de l’Inspection d’Académie. Il a pour objectif de « favoriser une meilleure compréhension de l’Éducation à la Santé et au Bien Être et susciter l’adhésion des communautés au plaidoyer du GTESAJ pour une prise en compte de ces thématiques dans les enseignements-apprentissages », a indiqué Bassirou Gassama membre de ce groupe de travail.
Il ressort des travaux de cet atelier que les grossesses en milieu scolaire persistent malgré les nombreuses activités menées par les acteurs de la protection de l’enfant pour combattre ce phénomène. En effet, les résultats d’une enquête partagés à l’occasion de cet atelier révèlent que « 97 cas ont été dénombrés en 2021 ». La répartition de ces cas par situation matrimoniale renseigne que 55 de ces victimes de grossesse sont mariées. Ce qui atteste que les mariages précoces sont encore une réalité au Fouladou, a déduit Khady Diouf cheffe de projet santé à Humanité & Inclusion qui a fait la restitution au nom du groupe de travail.
A l’en croire les conditions de vie, l’environnement social, familial et technologique avec l’avènement des réseaux, s figurent en bonne place parmi les déterminants de ces violences qui écourtent l’éducation des filles. S’y ajoute que l’éducation sexuelle reste un sujet tabou. D’où la pertinence de ce plaidoyer en faveur d’une meilleure prise en compte de cette problématique par les programmes scolaires. Un plaidoyer pour lequel l’implication de tous les acteurs est souhaitée afin de contribuer partout à la promotion de la réussite scolaire au Fouladou.
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