Certains migrants de retour basés au Fouladou ne voient pas du tout la vie en rose. Ils sont confrontés pour la plupart à « des difficultés d’accès aux facteurs de production comme le foncier, le matériel et intrants agricoles », a indiqué le président de l’association des migrants de retour lors de son allocution prononcée à l’occasion de la célébration de la journée internationale des migrants ce 18 décembre à Kolda.
Pis, « la lenteur constatée dans le financement des projets des migrants revenus au bercail et des candidats potentiels a fini d’installer un sentiment de découragement dans les rangs de la jeunesse », a poursuivi pour le regretter Méta Baldé. Sur ce registre du financement des projets des migrants, le président Baldé a fait cas d’une pluie de milliards en provenance de partenaires comme l’Union Européenne pour lutter contre les migrations irrégulières. Cependant, « la cible ne voit pas grand-chose », a-t-il déploré.
La preuve ? Récemment, dit-il, un financement de 1000 migrants a été annoncé par le biais du BAOS. Ce qui a permis à « 2315 jeunes migrants de retour et migrants potentiels porteurs de projet de constituer leurs dossiers ». Au finish, « seules 60 demandes sont satisfaites. C’est très peu par rapport à la masse des demandeurs de financement », regrette-t-il.
Ainsi, a-t-il profité de cette tribune qui lui est offerte pour appeler à « un changement de paradigme et de méthode de travail pour mieux prendre en charge les préoccupations de cette cible ». Une cible constituée essentiellement de jeunes qui rêvent d’un avenir meilleur qui va changer de façon durable leurs conditions d’existence.
ismaila.mansaly@koldanews.com