La journée sans blouse et sans sage-femme dans les maternités, décrétée ce 21 avril, est respectée à « cent pour cent » à Kolda où les travailleurs ont organisé un sit-in à la devanture de l’hôpital régional.
A cette occasion, la présidente de l’association régionale des sages-femmes a fustigé l’attitude de l’autorité de tutelle qui, de l’avis d’Awa Ba, s’est empressée de mettre sur le banc des accusés leurs collègues de Louga impliquées dans l’affaire du décès d’Astou Sokhna.
Conséquence, les sagefemmes sont aujourd’hui « victimes d’acharnement » ; certaines d’entre elles font l’objet de « menaces », a-t-elle déploré avec amertume.
Toutes choses qui les obligent à mener ce combat pour le respect de la dignité de cette catégorie socio-professionnelle. « Nous luttons aujourd’hui pour notre survie », a-t-elle fait savoir.
Elle trouve aussi « injuste » que leurs collègues soient jetées en prison alors qu’ « ces sages-femmes ne sont pas cheffes de service de la maternité. Ce ne sont pas aussi elles qui font la césarienne ».
C’est pourquoi, elle dit ne pas comprendre qu’elles soient particulièrement ciblées dans cette affaire.
ismaila.mansaly@koldanews.com