Aujourd’hui, ces habitants sous la houlette de Malick Baldé ont décidé de ne pas voter pour les candidats aux locales pour se faire entendre. Ils ne savent plus à quelle commune, d’après eux, ils appartiennent.
« Nous ne voterons pas tant que nous ne sommes pas rétablis dans nos droits. Nous voulons que le quartier soit restructuré dans les normes viables avec eau courante et électricité! » Tels sont les propos de Malick Baldé porte-parole du collectif des habitants de médina Chérif Extension.
Dans la foulée, il précise : « bientôt les locales et nous ne voulons pas du tout être laissés en rade. Nous sommes alignés dans la commune de Saré Bidji, mais en réalité nous ne servons pas cette commune. Nous sommes exploités par Kolda où nous votons. Et quand on reclame des infrastructures, on nous dit que nous dépendons de Saré Bidji. Et la commune de Saré Bidji n’est jamais venue ici pour s’intéresser à nous. »
C’est pourquoi, avance-t-il « nous exprimons notre volonté d’être rattaché à la commune de Kolda. Et dans notre quartier, nous n’avons ni poteau électrique encore moins un tuyau pour l’eau potable. Nous buvons dans les puits et du coup nous sommes exposés aux maladies tropicales négligées… »
Selon lui toujours, le quartier n’a « ni école encore moins une case de santé. Parfois, nos femmes accouchent à domicile avec tous les dangers ». Les maux du quartier ne peuvent être listés ici, tellement les habitants souffrent de ce manque.