mercredi, avril 23, 2025

Propagation du virus à l’heure d’un relâchement : Quelles options envisageables au-delà du couvre-feu?

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L’un des enjeux majeurs que se fixe le gouvernement du Sénégal dans le cadre de la lutte contre la covid-19 est la limitation de la propagation du virus. L’avis du comité national de gestion des épidémies qui avait été en concertation avec le gouvernement du Sénégal pour faire observer le couvre-feu dans deux régions que sont Dakar et Thiès. Toutefois, même si le président Macky Sall a promulgué une loi qui lui permet d’agir dans un contexte de catastrophe sanitaire, la flambée des cas de covid-19 est toujours visible sur le terrain et les citoyens, toujours en relâchement.

Le Sénégal est toujours dans sa lancée de flambée de cas de covid-19 mais surtout avec un nombre de décès très important entre le 6 janvier et aujourd’hui. Nous pouvons décompter 302 cas de décès depuis que le gouvernement du Sénégal a annoncé le couvre-feu dans les deux régions que sont Dakar et Thiès. En même temps, de cette période à nos jours, le nombre de cas de contamination a augmenté de 10.220 nouveaux cas. C’est le lieu de se poser la question de savoir, si véritablement, le couvre-feu a montré son efficacité quant à la diminution des cas de covid-19? 

Dr Fallou Samb, ordre des médecins du Sénégal : « Le couvre-feu est une bonne méthode, mais… »

Interrogé sur la question, le docteur Falilou Samb n’a pas manqué de donner son appréciation globale face à certaines mesures prises et qui seraient contestées par certains citoyens sénégalais. S’adressant à Dakaractu, il estime que nous ne pouvons pas spécifiquement essayer de circonscrire le virus à certaines heures alors que dans la journée, les gens circulent sans prendre les précautions qu’il faut. « Je pense qu’il faut bien insister sur les autres méthodes, notamment le lavage des mains, l’utilisation du gel, le respect de la distanciation physique entre autres. » C’est donc, pour le Dr Fallou Samb, « un ensemble de mesures car, certains même pensent qu’en se vaccinant, tout est fait alors que le respect de ces mesures prises dès le début de la pandémie doivent etre maintenues », rappelle t-il.

Autre chose que le Dr Samb a souligné, c’est la communication qui doit être mieux renforcée face à l’avènement des vaccins.  » Nous pouvons utiliser tout type de vaccin, mais il faudra que la population essaie de se l’approprier en s’ôtant de la tête toute suspicion et en acceptant de se faire vacciner ». La vaccination est l’une des principales armes pour faire face au virus, donc, un type de comportement exemplaire doit caractériser les sénégalais pour que le maximum soit vacciné.

Par ailleurs, la stratégie doit être revue, selon le Dr Samb. « Nous avons besoin, avec la montée fulgurante de la pandémie, de nouvelles stratégies communicationnelles. Je pense que les autorités ont très mal apprécié la maladie dès le début. Surtout au niveau de la gestion de la crise, le pays a besoin d’un nouveau souffle car, ceux que nous voyions au début ont totalement disparu. Donc, il faut qu’ils refassent surface et tiennent le type de communication appropriée aux populations ».

Le transport : un vecteur à plusieurs risques.

En interrogeant certains citoyens sénégalais, nous sommes en mesure de dire que le secteur du transport est aujourd’hui, sous un laisser-aller sans précédent. Des bus TATA plein à craquer…, des transports en commun également sans contrôle et où la distanciation physique n’est pas observée, parfois même sur le marchepied, des clients s’accrochent pour effectuer leur déplacement dans leur lieu de travail. Une situation que Gora Khouma, joint par téléphone par Dakaractu, a tenté de nous expliquer avec une désolation totale. « Les mesures que le ministère des transports avait prises doivent etre revues car, aucun contrôle n’est de mise. L’histoire m’a donné raison parce que dès le début, je suis monté au créneau pour fustiger ces méthodes prises à la va-vite et qui ne peuvent être exécutées dans ce secteur à multiples problèmes. »

C’est impossible, en dehors des catégories AFTU et DAKAR DEM DIKK, on ne peut pas permettre le ‘transport debout’ car le code de la route ne le permet pas », rappelle Gora Khouma, le président des transporteurs routiers du Sénégal. Il précise alors qu’il faut le respect strict des places assises car, toute autre initiative ne fera qu’empirer la situation de la pandémie déjà critique.

Il ajoute qu’à ce niveau, la police et la gendarmerie doivent encore veiller à ces détails parce que rien n’est respecté dans ce secteur.

DakarActu

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