Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué sur son site officiel que l’année 2019 a été celle où la croissance mondiale « a été la plus lente depuis la crise financière mondiale d’il y a 10 ans ».
L’institution de Bretton Woods explique cette situation par des « facteurs communs ou spécifiques aux pays ».
« La hausse des obstacles au commerce et l’incertitude qui s’y rattache ont érodé la confiance des entreprises et nui à l’activité mondiale. Dans certains cas (pays avancés et Chine), cette évolution a amplifié des ralentissements cycliques et structurels déjà en cours », explique le FMI.
Il invoque d’autres pressions résultant de « faiblesses propres aux pays », cas de « grands pays émergents tels que le Brésil, l’Inde, le Mexique et la Russie ».
« L’aggravation des tensions macroéconomiques liées au resserrement des conditions financières (Argentine), des tensions géopolitiques (Iran) et des troubles sociaux (Venezuela, Libye, Yémen) a davantage assombri ce tableau », détaille-t-il
Il relève que l’incertitude économique croissante a rendu les entreprises « réticentes à entreprendre des dépenses à long terme », d’où un ralentissement des achats mondiaux de machines et d’équipements.
La demande de biens durables des ménages a par conséquent « également fléchi, malgré son rebond du deuxième trimestre de 2019 », selon le FMI.
« Cette situation est particulièrement visible dans le secteur de l’automobile, où des changements de réglementation, de nouvelles normes d’émission et, potentiellement, la tendance au covoiturage, ont plombé les ventes dans plusieurs pays », indique le Fonds monétaire international.
Dans l’édition d’octobre de son rapport « Perspectives de l’économie mondiale », le FMI avait de nouveau révisé à la baisse la croissance pour 2019 à 3 %, « soit son rythme le plus lent depuis la crise financière mondial ».
Il avait qualifié cette situation de « sérieux recul par rapport aux 3,8 % de 2017, année où l’économie mondiale connaissait un redressement synchronisé ».
APS