ENDA Jeunesse Action renforce les capacités des acteurs communautaires de son programme « Son Choix ou droits des filles » qui lutte contre les mariages d’enfants dans l’arrondissement de Saré Bidji. C’est pour pérenniser les acquis de ce programme mis en œuvre depuis 2016 qui tire à sa fin. Ainsi, une trentaine de membres des coalitions des acteurs pour la protection de l’enfance (CAPE) des douze villages couverts par le projet prennent part à cette session de formation organisée ce samedi 26 octobre dans la capitale du Fouladou.
Il s’agit concrètement pour cette activité d’ identifier et de partager les bonnes pratiques et les stratégies jugées pertinentes afin de les pérenniser dans la zone d’intervention du projet quand il prendra fin, a indiqué Aissatou Diouldé Camara animatrice à ENDA JA.
Ainsi, l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive des jeunes filles et l’amélioration de leur autorisation au plan économique sont au menu des travaux de cet atelier. A en croire Madame Camara, ces deux stratégies ont permis au projet de mettre en place des cases dénommées « SUDU NAFOORE ». Ces dernières répondent, avec l’appui de gajen gox, aux besoins des jeunes en matière d’information et d’offre de service de proximité sur la santé sexuelle et reproductive, a-t-elle précisé. A cela s’ajoute « la création de salons de coiffure, de restaurants et des formations en saponification » entre autres initiatives qui contribuent à l’autonomisation de ces filles rurales.
Sans oublier « l’harmonisation des points de vue des islamologues sur le mariage d’enfant et l’adoption de la charte villageoise par les communautés » entre autres résultats réalisés par ce projet qui viennent renforcer davantage la protection des enfants du Fouladou notamment les filles, se félicite Mamadou kandé , un des facilitateurs et SG de la CAPE de Sikilo ouest dans la commune de Kolda.
Toutes choses qui font dire à Raby Mballo membre du club des jeunes filles de Saré Bddji que « ENDA nous a tout donné ». Elle cite dans la foulée « les salons de coiffure, les boutiques scolaires, les restaurants, les multiples formations reçues » qui , selon lui, ont commencé à « changer les conditions de vie des jeunes filles ». « Nous devons œuvrer ensemble pour la pérennisation de ces résultats importants », a-t-elle appelé avec insistance.
A signaler que cet atelier est organisé en prélude à la rencontre nationale de partage des acquis de ce projet, rencontre prévue dans la capitale du Fouladou lundi prochain.
ismaila.mansaly@koldanews.com