Le comité de plaidoyer pour l’accès à l’avortement médicalisé poursuit son combat à travers le pays. La coordonnatrice de la Boutique Droit de Kolda implantée par l’Association des Juristes Sénégalaises invite avec insistance les décideurs à aller vers l’adoption d’une loi autorisant cette intervention médicale en cas d’inceste ou de viol.
« C’est extrêmement douloureux pour une femme de porter l’enfant d’un violeur, de son propre père ou d’un frère … », a laissé entendre Ramata Oumar Sall. C’est pourquoi elle plaide pour la révision de la loi sur l’avortement médicalisé afin qu’on puisse éviter aux victimes de viol ou d’inceste « cette situation de détresse, douloureuse et traumatisante à la fois » qu’elles vivent.
A en croire la coordonnatrice de la Boutique de Droit de Kolda, cette situation décrite ci-dessous est souvent la cause de nombreux cas d’infanticide mais aussi d’avortements » avec comme conséquence « l’emprisonnement de femmes devenu de plus en plus fréquent dans le pays », a-t-elle expliqué.
Pour cette femme juriste, « le Sénégal a l’obligation de respecter ses engagements par rapport au protocole de Maputo qu’il a ratifié ». Ce protocole qui dans son 14 autorise « l’avortement médicalisé en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère … », doit être domestiqué par une loi nationale, a martelé Ramata Oumar Sall.
Qui appelle à une mobilisation de tous afin que cette loi puisse voir le jour.
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