La rentrée scolaire rime toujours avec les problèmes d’extraits de naissance surtout pour les élèves du Cours moyen 2ème année (CM2). Les 3 000 élèves en classe de CM 2 de la région de Fatick qui ne disposaient pas d’extraits de naissance durant le concours d’entrée en 6ème pour l’année scolaire 2018, ont servi de leçon cette année aux parents d’élèves et à la communauté éducative. Ce vendredi 4 octobre coïncidant avec la semaine de la rentrée scolaire sera l’occasion pour les directions des écoles primaires de revenir sur ce problème qui secoue l’enseignement élémentaire et d’y apporter des solutions.
De l’avis des enseignants et directeurs d’école que nous avons approchés à la Gueule Tapée, (commune de la Médina), ce casse-tête qui perdure depuis des années a pu connaître son épilogue.Trouvé dans sa classe, Mr Samb qui dispense des cours dans un des établissements scolaires de ce quartier populaire, nous donne ses impressions. « Moi qui vous parle, je suis chargé cette année de dispenser des cours pour les classes de Cm2 à l’école El Hadj Alieu Codou Ndoye de Gueule Tapée. Les enseignements viennent de démarrer. Pour mon cas, particulièrement depuis l’année dernière, j’ai pu rassembler les pièces administratives de certains enfants, ce qui a fait que pour cela la plupart d’entre eux sont dans des situations régulières ».
«Il y a des élèves qui ont dépassé l’âge du concours d’entrée en 6ème », renseigne Mr Samb trouvé dans classe. À l’en croire, trois élèves sont dans ce registre.
C’est la raison pour laquelle il estime qu’il y a une urgence de poser le débat sur la question. « C’est l’occasion de lancer un appel aux parents d’élèves et à l’ensemble des acteurs du système éducatif afin de mettre en synergie les actions engagées dans ce sens pour qu’on ne se retrouve plus dans des situations où un élève ne peut faire un examen scolaire parce qu’il n’a pas d’extrait de naissance».
Abordant le droit à l’inscription à l’état civil des enfants, Mr Samb martèle en ces termes : “c’est un droit connu de tous mais par négligence, les parents ne déclarent pas leurs enfants à l’état civil».
Comme début de solution, l’enseignant suggère entre autres mesures d’exiger des parents d’élèves la présentation d’un extrait d’état civil avant d’inscrire un élève, ce dès la classe de CI.