C’est un désamour total qui s’installe entre les étudiants de Ziguinchor et les autorités. En effet, le regard que jettent les étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor en particulier sur la gestion du Centre des œuvres universitaires de Ziguinchor (Crouz) laisse apparaître des motifs d’insatisfaction. C’est d’ailleurs pourquoi ces derniers réclament la tête du directeur, Mamadou Lamine Diomberra.
Si cela ne dépendait désormais que d’eux, Mamadou Lamine Diomberra ne sera plus directeur du Centre des œuvres universitaires de Ziguinchor. Les étudiants de ladite institution ne veulent d’ailleurs plus s’accommoder de la présence du directeur du Crouz, accusé de malversations et de mauvaise gestion. Et c’est parce qu’elles semblent avoir atteint un seuil au-delà duquel le silence pourrait être assimilé à une complicité qu’ils ont perturbé la semaine dernière les enseignements.
Au sommet de la pyramide des griefs se trouve la question des bourses. A en croire les étudiants, beaucoup d’entre eux attendent parfois des mois avant de percevoir. L’illustration la plus parfaite de ce dysfonctionnement est la situation des nouveaux étudiants. Depuis le début de l’année, les nouveaux étudiants n’ont pas perçu leurs bourses, nous renseigne-t-on. Ce qui est inadmissible aux yeux du porte-parole des étudiants qui souligne l’impact que pourrait avoir cette situation sur la scolarité de ces jeunes qui viennent d’arriver dans un milieu inconnu avec des réalités différentes. Ce destin est partagé par d’autres «anciens», selon Mory Kéba Koté. «De nombreux étudiants en licence et en master attendent en vain leur argent», nous apprennent des étudiants en colère qui s’insurgent contre l’impuissance et l’indifférence des autorités du Crouz devant le calvaire des étudiants. Pour eux, ces dernières vont plus loin dans leur incapacité à apporter des solutions à cette situation que des milliers de jeunes vivent comme un vrai calvaire. «L’université Assane Seck de Ziguinchor est devenu un enfer pour beaucoup d’étudiants à cause de la gestion chaotique d’un incapable, choisi pour son engagement politique dans le parti présidentiel que pour ses compétences». Ils sont nombreux les étudiants qui se retrouvent dans cette remarque d’un enseignant chercheur qui disqualifie son ancien collègue.
Ces étudiants réclament même la tête de Mamadou Lamine Diomberra «qui a transformé le restaurant de l’université en gargote». Pour ceux-là, «les repas servis sont impropres à la consommation». Cet état de fait, de l’avis de Mory Kéba Koté, est la résultante du sous équipement du restaurant universitaire. «Si bien que les repas proposés aux pensionnaires sont sales», confesse-t-il, le cœur envahi par la colère née d’une situation provoquée par ce qu’il appelle, «une mauvaise gestion du Crouz». A en croire M Koté, «non seulement le matériel employé est en partie vétuste, mais, le marché de la restauration est confié à la femme du directeur du Crouz». Suffisant donc pour plonger les étudiants dans une rébellion contre Mamadou Lamine Diomberra qui risque de faire face à un mouvement de contestation de plus en plus prononcé, à cause de la détermination des étudiants à le faire partir à tout prix. Pour d’ailleurs accélérer le processus, les «gosses» invitent les autorités à procéder à un audit de la gestion du Crouz.
Walfnet