Ravagée lundi par un incendie, apparemment accidentel, Notre-Dame de Paris a été défigurée mais ne s’est pas totalement effondrée grâce à l’intervention des pompiers qui sont parvenus à maîtriser les flammes et sauver la structure de l’édifice, qu’Emmanuel Macron a promis de « rebâtir ».
Le procureur de la République de Paris a indiqué mardi que la piste accidentelle était privilégiée après l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, ajoutant que « rien ne va dans le sens d’un acte volontaire ».
« Cinq entreprises intervenaient sur le site. Dès aujourd’hui, ont débuté des auditions d’ouvriers d’employés de ces entreprises. Une quinzaine sont prévues. Ils sont une quinzaine à être intervenus, à avoir été présents hier », a précisé Rémy Heitz lors d’un point presse devant Notre-Dame, ajoutant que la direction de la police judiciaire parisienne mobilisait près de 50 enquêteurs sur cette enquête.

La piste d’un départ de feu accidentel
Le feu a pris peu avant 19H00 mais il leur aura fallu plusieurs heures pour venir à bout des flammes qui leur ont fait craindre à un moment de « voir la structure s’effondrer », selon le lieutenant-colonel Gabriel Plus, leur porte-parole. Malgré tout, le « bilan matériel est dramatique » ajoute-t-il avant de détailler: « l’ensemble de la toiture est sinistrée, l’ensemble de la charpente est détruite, une partie de la voute s’est effondrée, la flèche n’existe plus ».
La piste d’un départ de feu accidentel depuis le chantier de rénovation en cours sur le toit de la cathédrale « retient l’attention des enquêteurs en l’état des investigations », a précisé une source proche du dossier. Les ouvriers du chantier étaient entendus dans la nuit par les enquêteurs, selon le parquet de Paris.

Un chantier d’une grande ampleur
L’incendie semble être parti au niveau d’échafaudages installés sur le toit selon le parquet de Paris. Selon des informations communiquées par Le Monde ce mardi, une quarantaine d’enquêteurs de la brigade criminelle sont actuellement mobilisés. Le quotidien rapporte que, pour les besoins de l’enquête, la police judiciaire pourrait avoir recours à des drones. L’objectif est de déterminer d’éventuels manquements et négligences. « La chaîne de déclenchement de l’alarme incendie, notamment, va devoir être remontée, afin de comprendre comment elle s’est mise en place », écrit le quotidien.
Il y a quelques semaines, un chantier d’une grande ampleur avait été lancé à l’arrière de la cathédrale. Comme le rapportent nos confrères de RTL France, ce chantier vise, dans un premier temps à restaurer les 16 statues de cuivre. Depuis ce lundi, les ouvriers avaient attaqué la rénovation de la flèche. Le média français rapporte que la rénovation de la cathédrale devait durer une dizaine d’années. RTL