Au moment où on présente partout un tableau assez sombre de l’émigration, Pr Moussa Baldé, président du conseil départemental de Kolda, trouve que l’émigration ne rime pas toujours avec malheurs.
« Il n’y a pas que des côtés négatifs dans le fait d’émigrer », a laissé entendre Pr Baldé. C’est à l’occasion du forum des élus et acteurs territoriaux de Kolda portant sur « Émigration et Développement Économique Local ».
A en croire le président du conseil départemental de Kolda « beaucoup de pays se sont développés dans le monde grâce à leurs émigrés ». Dans ce sillage, « on oublie qu’un pays comme les Etats-Unis est une terre d’émigration ».
Aussi, « si l’Inde a atteint son niveau de développement actuel, c‘est grâce en partie à ses émigrés », a-t-il poursuivi.
Le souci dans le Fouladou, « c’est comment faire pour que notre émigration soit la plus rentable possible dans notre développement local », a fait savoir le DG de la SODAGRI.
A Kolda, martèle-t-il, « 80 % des jolies maisons appartiennent à des émigrés. On doit dépasser ça ».
En lieu et place de construire des maisons, y mettre une famille à qui on envoie de l’argent à chaque fin du mois, « les interventions de nos émigrés doivent permettre aux gens qui sont restés à se prendre en charge pour que celui qui est à l’étranger puisse souffler et s’épanouir », a suggéré M Baldé.
Pour lui, « les émigrés koldois doivent impacter sur le développement territorial ». Et cela, dit-il, doit passer par « une bonne organisation de nos frères qui sont à l’étranger ». Avant de donner l’exemple des émigrés SaraKholé qui, selon lui, ont mis en place une association qu’il qualifie de « très dynamique ».
Ce qui leur permet d’intervenir dans « la construction des infrastructures sociales de base » dans leurs pays d’origine.
« Kolda doit suivre cet exemple », a conclu le président du conseil départemental.
ismaila.mansaly@koldanews.com