Le Rapport annuel de performance (Rap) du ministère sénégalais de l’Environnement et du Développement durable fait état d’un « taux d’exécution technique globale de 79 % » de ses projets et programmes de ce département en 2017, pour « une exécution budgétaire de 82% en termes de liquidation ».
Ces résultats sont en baisse par rapport à ceux de l’année 2016, marquée par « une performance technique de 83% et un taux d’exécution budgétaire de 82% », a souligné le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mame Thierno Dieng.
Ils sont toutefois « d’un niveau très satisfaisant et constituent le fruit des efforts conjugués des différents acteurs dans le cadre des quatre programmes structurants notre politique sectorielle », a relevé M. Dieng, mardi, à Saly-Portudal (Mbour, ouest), au cours de la revue annuelle des projets et programmes de son ministère.
Cette rencontre, prévue pour deux jours, devrait permettre aux participants de partager, d’améliorer et de valider le Rap 2017, le Programme annuel de performance 2018 et le Document de programmation pluriannuelle des dépenses 2018-2020, incluant de nouveaux enjeux et perspectives.
Selon le ministre de l’Environnement, des progrès doivent encore se faire en matière de contrôle des effluents gazeux, de lutte contre le trafic de bois, de gestion durable des terres ainsi que dans le domaine de l’utilisation des produits dangereux ou à risques, l’atteinte des équilibres écologiques dans les aires marines protégées et dans les zones de forte concentration de biodiversité, etc.
« Par ailleurs, pour plus d’efficacité, il conviendra de reprofiler nos actions et nos activités mais aussi développer plus de synergie entre acteurs dans la mise en œuvre », a indiqué Mame Thierno Dieng.
Dans cette perspective, la Gestion axée sur les résultats (Gar) « recommande fortement une mutualisation des moyens et des efforts vers un objectif incarné exclusivement par l’impact positif de l’action publique », a-t-il souligné.
Cette revue annuelle « va nous permettre de revoir en profondeur notre politique sectorielle, en tenant compte des nouvelles orientations mais surtout en replaçant l’investissement au premier rang des missions du département. Cet exercice ne saurait avoir un franc succès sans une évaluation de la mise en œuvre de nos politiques des dernières années, notamment celle de la gestion 2017 écoulée », a fait valoir le ministre.
Après plus d’un an de mise en œuvre de l’Agenda 2030, le Sénégal est invité, en juillet prochain, à présenter son rapport national volontaire au Forum politique de haut niveau des Nations-unies sur les Objectifs de développement durable, relativement à ses points 6, 7, 11, 12 et 15.
Ceux-ci concernent l’eau et l’assainissement, l’énergie, les villes durables, les modes de production et de consommation durables, la gestion des écosystèmes et la neutralité de la dégradation des terres, autant de questions déjà prises en compte par la troisième édition de la Conférence nationale sur le développement durable.
Il y a aussi que plusieurs chantiers sont en cours de mise en œuvre au ministre de l’Environnement et du Développement durable, qui portent sur la réforme institutionnelle, la formulation de programmes stratégiques d’investissements structurants, la réorientation de l’éducation et de la formation environnementales.
S’y ajoutent la révision des textes législatifs et réglementaires comme le code de l’environnement et le code forestier entre autres.
APS