Malgré les nombreux efforts consentis par l’Etat et ses partenaires pour améliorer les conditions de vie des femmes, au Fouladou ces dernières peinent à mener des activités génératrices de revenus, faute de financement. Les femmes ont fait part de ces difficultés d’accès aux crédits lors d’une émission organisée dans une radio de la place en prélude à la célébration de la journée internationale de la femme le 8 mars prochain. Selon Ayatou Taïbou Baldé présidente régionale du Conseil Sénégalais de Femmes de Kolda et ancienne députée qui a pris par à cette émission, « Il y a toujours un grand engouement chez les femmes quand on leur parle de financement. Chaque structure veut être financée. Mais au finish, c’est la déception et des problèmes ». « C’est l’accès le vrai problème. L’accès est un casse-tête pour les femmes koldoises », a-t-elle martelé.
Une situation confirmée par le chef de service régional du développement communautaire. « Des femmes ont reçu des notification de financement en 2014. Mais jusqu’à présent, elles ne parviennent pas à entrer dans ces fonds », a fait savoir Pape Zenine Diatta. Les raisons ? Il y a eu des changements de dernière minute qui ont vraiment découragé les femmes. « On leur a demandé d’apporter une caution. Compte tenu de la situation de précarité des femmes koldoises, leur demander d’apporter des cautions, c’est les mettre dans des problèmes. C’est ça qui a découragé plus d’une femme aujourd’hui», a expliqué M Diatta.
Ainsi, ces femmes entendent-elles faire de cette édition 2018 de la journée de la femme un moment de plaidoyer pour que l’Etat puisse leur faciliter l’accès aux crédits.
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