lundi, avril 14, 2025

La tragédie de 5 amis argentins venus fêter leur diplôme à New York : Alejandro, Ariel, Hernan, Hernan et Diego

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Quelques centaines d’anciens élèves de l’Institut polytechnique ont rendu un hommage sobre et émouvant mercredi soir à Rosario à cinq des leurs, qui se trouvaient mardi au mauvais endroit, au mauvais moment, victimes de la folie terroriste à New York.

Sur le coup de 20H00 mercredi, ils se sont réunis devant l’établissement, une bougie à la main, en silence. Il y avait des anciens du « Poli » et des citoyens de la 3e ville d’Argentine, un port agricole d’un million d’habitants, venus par solidarité. « Le ‘Poli’ c’est une institution, nous nous sentons tous concernés, confie Daniel Altamonte, un chef d’entreprise de 56 ans, diplômé voici 40 ans du lycée public. Le terrorisme, on voit ça de très loin, mais cela peut atteindre n’importe qui ».

Dix anciens à Manhattan venus fêter les 30 ans de leur diplôme

Ils étaient dix à s’être rendus à Manhattan pour célébrer le 30e anniversaire de l’obtention de leur diplôme du « Poli ». Cinq ont terminé leur vie sur la piste cyclable balayée par la violence. « C’était très important pour moi d’être là, pour partager la douleur de leur famille, de leurs amis, cela aurait pu être moi », dit Miguel Molachino, 49 ans, cadre d’une grande entreprise.

Alejandro Pagnucco, Ariel Erlij, Hernan Ferruchi, Hernan Mendoza et Diego Angelini, étaient architectes ou chefs d’entreprise. Ils avaient réussi dans la vie et abordaient sereinement la cinquantaine. Ils étaient arrivés samedi et comptaient passer une semaine à New York. « Diego avait quatre enfants. C’était un homme souriant, généreux, aimable », se souvient Laura Racca, une ancienne du « Poli ». Ils ont travaillé ensemble dans un cabinet d’architecture. Une des victimes, Ariel Erlij, 48 ans, était un chef d’entreprise dans le secteur de la sidérurgie. Il avait payé le billet d’avion de certains de ses amis, selon la presse argentine. « C’est terrible, ce qui s’est passé là-bas. Tellement injuste, dit Laura Racca en secouant la tête. Leur voyage à New York reflète ce qui peut se nouer au Poli. Tu t’imagines qu’après 30 ans, ils n’iraient même pas prendre un café, mais eux, ils partent en vacances ensemble ».

« Je vais bien, ne t’inquiètes pas (…) Ivan, Juan Pablo et moi, ça va. Les autres, c’est grave »

Mardi vers 17H00, heure de Rosario, la femme d’un rescapé, Cecilia Piedrabuena, a reçu un coup de fil de son mari depuis un téléphone non identifié, quelques minutes après l’attentat. « Je vais bien, ne t’inquiètes pas (…) Ivan, Juan Pablo et moi, ça va. Les autres, c’est grave », a-t-il pu lui dire. Ariel Benvenuto a survécu, le véhicule de l’auteur de l’attentat est passé à 20 cm de lui.

Sur le groupe de dix Argentins, quatre sont sortis indemnes, tandis que Martin Marro, qui réside depuis quelques années à Boston, se remettait de ses blessures au Presbyterian Hospital de Manhattan. Le conducteur de la camionnette a fauché une vingtaine de cyclistes et passants mardi à Manhattan, faisant huit morts et une dizaine de blessés le jour d’Halloween, dans le premier attentat meurtrier à New York depuis 2001.

Une école qui accueille des adolescents de tous horizons sociaux

« Cette école, c’est comme une patrie », témoigne Ricardo Berlot, professeur d’informatique qui a eu comme élèves les cinq victimes de l’attentat de Manhattan. Un établissement public qui accueille des adolescents de tous horizons sociaux. Hernan Mendoza, un des Argentins tués, était un ancien joueur de rugby du club de Duendes et faisait partie ces dernières années de l’équipe de bénévoles. « C’est une tragédie. Jusqu’à l’an dernier, il entraînait les équipes de jeunes. C’était une excellente personne, simple, toujours prêt à collaborer, toujours optimiste », se souvient Camilo Boffelli, le président du club. Le fils d’Hernan Mendoza porte aujourd’hui les couleurs du club, qui a notamment formé Juan Imhoff.

La ville de Rosario est en deuil. En attendant le rapatriement des corps et l’enterrement des cinq victimes. « J’ai parlé avec leurs cinq femmes, mères de leurs enfants, le plus dur pour elles, c’était d’annoncer à leurs enfants que leur père ne serait plus là », a relaté le consul d’Argentine à New York, Mateo Estremé. « Les quatre survivants ont démontré une force, une intégrité, qui méritent le respect. Quand il s’est agi de communiquer aux familles qu’ils étaient mort, ce sont eux qui ont tenu à les informer ».

Santino Portesio, adolescent boutonneux de 15 ans, termine la troisième des six années du cursus à l’Institut polytechnique. « Je passe plus de temps ici que chez moi. Ici, on se fait des amis pour la vie ».

Source: RTLMONDE

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