Le Sénégal a retenu de présenter sa candidature pour abriter le prochain congrès mondial des aires marines protégées, en 2021, a annoncé, jeudi, à Dakar, le chef de mission de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Racine Kane.
Cette manifestation, à l’initiative de la Commission mondiale des aires protégées de l’IUCN, se teint tous les quatre ans et devrait réunir en 2021 ’’près de 3000 participants sur la question de la gestion marine et côtière’, a-t-il précisé à l’occasion d’un atelier de validation du Programme national d’investissement forestier du Sénégal.
A l’instar de plusieurs autres pays à travers le monde, « nous avons des aires protégées continentales ou marines.
« Cette commission a recommandé de mettre en place des aires marines au niveau des océans pour mieux conserver la biodiversité mais aussi de mieux associer la communauté à la gestion des ressources marines et côtières », a souligné Racine Kane.
Une telle perspective concerne aussi le repos biologique et la nécessité de « mettre en place un certain nombre de règles qui permettent d’avoir une gestion durable des zones marines et côtières », a indiqué M. Kane.
A l’instar de plusieurs autres pays à travers le monde, le Sénégal dispose d’aires protégées continentales ou marines, sans compter que le pays « s’est illustré dans ce domaine » en initiant plusieurs aires marines protégées (AMP) et en créant au niveau institutionnel, une direction des aires marines protégées communautaires (AMPC), a-t-il signalé.
Aussi le Sénégal est-il invité par la Commission mondiale des aires protégées de l’IUCN à soumettre sa candidature pour 2021, après avoir marqué sa « forte présence lors du dernier congrès des AMP tenu en Marseille en 2013 », a souligné l’expert de l’UICN.
« Ce serait une première en Afrique si la candidature du Sénégal est retenue car cette rencontre n’a jamais été organisée en Afrique », a-t-il relevé.
Mais si le Sénégal « a montré un engagement très fort » sur ce sujet, « il reste à consolider cet effort et faire en sorte que la réglementation des AMP puisse être respectée et que la gouvernance puisse impliquer la diversité des acteurs », a recommandé le chef de mission de l’UICN.
A cet égard, a poursuivi Racine Kane, « il faut miser sur la sensibilisation des élus sur cette question, afin qu’ils comprennent que c’est une tendance importante dans les années à venir », d’où la nécessité de « la consolider ». APS