L’Association Guné Kolda contribue à l’amélioration des conditions d’existence des populations des communes de Dioulacolon et Saré Bidji dans le département de Kolda. C’est à travers le Projet d’Amélioration de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition (PASAN). Un projet financé à plus de 180 millions de francs CFA avec l’appui de la coopération espagnole à travers « La Caïxa ».
Ce projet innovant a l’ambition de « Garantir le droit à la sécurité alimentaire à 7.150 personnes dans sa zone d’intervention. Ceci, en améliorant leurs capacités productives, organisationnelles et de commercialisation dans une approche genre et environnement », a indiqué le Chef du projet, l’ingénieur agronome Cheikhou Baldé. Depuis son démarrage en 2015 jusqu’au mois de juillet denier, le nombre de bénéficiaires touchés par le projet est estimé à 4.180 bénéficiaires dont 3.995 femmes et 185 hommes ; soit 96% de femmes contre 4% d’hommes sur une cible 7 150 personnes, selon M Baldé.
Une des activités phares de ce projet : la formation de relais en techniques de production agricole et d’élevage
En 2016, 34 relais sont formés en techniques maraîchères et d’élevage. Cette année, ces mêmes relais et 7 moniteurs alpha exerçant dans la zone du projet, sont recyclés en Bonnes Pratiques Agricoles (BPA) et Bonnes Pratiques Zootechniques (BPZ) pour leur permettre de mieux suivre les activités d’élevage et maraîchères des bénéficiaires. Dans la même veine, six ateliers ont été organisés dans 6 villages du projet à l’intention de 21 relais. Des séances de restitution ont été organisées, par la suite, dans chacun des 21 villages maraîchers du projet. Ainsi, les 27 séances tenues ont pu toucher 729 participants dont 711 femmes et 18 hommes entre autres.
En plus, le projet a acheté pour environs 6.000.000F CFA de petit matériel agricole et mis à la disposition des bénéficiaires. A cela s’ajoute un montant de 12.390.000F CFA qui a permis aux bénéficiaires de disposer plus facilement d’intrants : des semences maraîchères et des fertilisants biologiques. Cette activité de mise à disposition de petit matériel agricole et d’intrants a été poursuivie après juillet 2017.
Le PASAN a aussi formé 315 personnes dont 300 femmes en vaccination contre la maladie
de Newcastle et contribuer au recyclage de 46 auxiliaires vétérinaires en janvier 2016
Cinq mois plus tard, 224 vaccinateurs sont formés en techniques de mélange des produits, de leur conservation et de vaccination de la volaille dont 189 femmes et 35 hommes. Aussi, au mois de décembre de la même année, 54 femmes ont bénéficié de la même formation. Ce qui porte le nombre de personnes formées à 278
Le PASAN dans l’élevage !
Au total 300 étables sont réalisées et de Bonnes Pratiques Zootechniques (BPZ) diffusées. Cette dernière activité se poursuit. Il y au aussi la dotation de 1500 unités de médicaments, de compléments minéraux et de produits vitaminés pour volaille et petits ruminants aux bénéficiaires éleveurs. Trois campagnes de vaccinations (février, juillet et décembre 2016) de Petits Ruminants et de la volaille sont organisées dans la zone du projet..
En somme, c’est 35790 unités de médicaments, de déparasitants qui sont mis à la disposition des éleveurs.
L’appui conseil, la vulgarisation des bonnes pratiques zootechniques et même le renforcement de capacités sont en cours. Principaux centres d’intérêt : sécurisation du cheptel par la construction abris adéquats, une vaccination régulière, une alimentation saine et en quantité suffisante, un habitat propre, … 482 poulets améliorateurs sont mis à la disposition des éleveuses en juillet 2017.
« 30 GIE créés, le système de commercialisation amélioré »
Des réunions ont été tenues avec la population pour déterminer le degré de structuration et d’organisation des groupements d’élevage et agricoles et appuyer leur reconnaissance juridique comme GIE. Ainsi, en janvier 2017, 32 groupements féminins avaient été appuyés pour devenir des GIE. Au mois de juillet dernier, des GIE de 34 villages situés dans la zone d’intervention du projet avaient été formés en techniques de gestion administrative et financière. Des outils de gestion avaient été mis en place : cahier de caisse, cahier des cotisations, journal de caisse. Ces formations ont touché plus de 1000 personnes. A cela s’ajoute l’appui technique pour la confection de 30 dossiers pour la demande de crédits pour activités agro pastorales au niveau d’une banque de la place. Mais aussi, la tenue de 4 ateliers de formation sur les techniques de vente de produits agricoles et animaux et l’appui à la commercialisation de petits ruminants surtout pendant les Fêtes de la Tabaski, Noel et Korité.
Toutes choses qui font dire à certains acteurs du développement local que Guné et son PASAN sont sur la bonne voie pour atteindre leurs ambitions en matière de lutte contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire au Fouladou.
ismaila.mansaly@koldanews.com