mardi, mars 25, 2025

[CONTRIBUTION] – SUR LE CHEMIN DU DECHIFFREMENT DES HIEROGLYPHES

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L’Afrique de l’Ouest, la Sénégambie, plus précisément, doit son peuplement à des mouvements  migratoires venus de l’Egypte antique. Un ancien Notable du WAALO, YORO DYAO (1840-1919),a fait publier, par les soins de Maurice DELAFOSSE, deux cahiers connus sous le nom de « Cahiers de YORO DYAO ». De l’avis de YORO DYAO,c’est en six migrations, survenues à des époques différentes de leur histoire, que des populations de l’Egypte antique(celle ancienne et Noire-Africaine,des Pharaons et des Pyramides et non celle actuelle, Maghrébine et Arabe) sont venues occuper, habiter et peupler l’Afrique de l’Ouest et la Sénégambie. Les quatre premières migrations ont été les suivantes, à savoir (i) la migration « DYAHOGO » qui fonda « plusieurs villages sur les deux rives du fleuve » Sénégal, qui « aurait apporté avec elle dans le pays l’industrie métallurgique » et qui aurait eu lieu à l’époque où le roi d’Egypte se nommait « PATE-LAMINE » ; la migration « MANNA » qui  est « beaucoup plus nombreuse que la précédente » qui « vint du désert s’établir sur les bords du Sénégal », à une époque où « SOSSE-TOURE » était le nom du roi d’Egypte ; la migration « TONDYON » qui « fut plus importante que les précédentes », à une époque où le nom du Pharaon n’est pas révélé autrement que par celui de « PHARANG » et la migration « TURMISS » qui « fut plus petite que les précédentes » à une époque où le Pharaon est également appelé « PHARANG d’EGYPTE ».

 

Des membres de l’élite dirigeante égyptienne, qui s’étaient fondus dans les masses de migrants, se sont installés dans la vallée du fleuve Sénégal (anciennement appelé « NIL »), en fondant un village  du nom de « LOF » (ou « LOOF » ou «EXTENUE », « LAF » ou « PORTION »). Dans la masse de migrants, les membres de l’élite étaient d’abord les seuls à pouvoir parler l’égyptien ancien (qui résulte d’une synthèse intelligente de toutes les langues égyptiennes de l’époque), à lire, écrire et comprendre les hiéroglyphes. Avec le temps, quand des étrangers, qui commençaient aussi à comprendre l’égyptien ancien, entendaient des gens de « LOF » se parler, ils s’exclamaient, parfois, en disant que « C’EST LA LANGUE DES GENS DE LOF » ou « LAKK U WAA LOF ». C’est de cette expression que découle le mot « WOLOF » (ou « WALAF » ou « WALOF ») qui se rapporte donc à la langue « égyptien ancien ». La langue officielle et d’élite des Pharaons, transportée dans la vallée du fleuve Sénégal, a ainsi pris le nom de « WOLOF ».

 

En examinant plus minutieusement les données rapportées par YORO DYAO, on se rend compte aisément du fait que les migrations qui y sont décrites, non seulement sont bien réelles, mais aussi qu’elles se sont déroulées durant les trois périodes que sont (i) celle qui précède l’invasion de l’EGYPTE par les HYKSOS, (ii) celle de la domination des HYKSOS sur l’EGYPTE et (iii) celle qui succède à la déroute des HYKSOS. A noter que « HYKSOS » dérive de « YAHË SOS » ou « DESTRUCTEURS et ESCROCS », c’est-à-dire, des « PESTIFERES » et des « INDESIRES ».

 

Dans « la migration DYAHOGO », il faut remarquer que « DYAHOGO » se compose de « DYA » (ou « DJA » ou « DIA », qui signifie « VALEUR » en wolof) et de « HOGO » (ou « HOGË », qui signifie « RIGIDITE » en wolof). « DYAHOGO » signifie donc « VALEUR DE RIGIDITE », qui est la caractéristique véritable du métal.Quant au Pharaon de l’époque, son nom de « PATE-LAMINE » renvoie apparemment à « PTAH » et à « AMON ». Mais, en partant de l’hypothèse qu’il s’agit d’une période qui précède celle des HYKSOS (1750-1550 avant JC), il apparait qu’il s’agit de l’époque des Pharaons « MENTOUHOTEP » (2050-2000 avant JC). Une lecture à l’envers de « HOTEP » donne « PTAH » ou « PATE » ; tandis que « AMON »est déformé en « LAMINE ». En fait, il ne s’agit pas de « AMON » (ou « AMËN » ou « K-AMËN »), à proprement parler (ou « PUISSANCE »), mais de « AMONIT » (Impuissance) contraire de « AMON », par la règle de l’article inversif « i » ; le « t » exprimant le féminin du mot. Ainsi, l’époque des « AMONITHOTEP » (Compagnons de la période d’Impuissance) coïncide avec une période d’extrême faiblesse de l’Egypte pharaonique, de conflits internes entre le Nord (ou Basse Egypte, proche de la Méditerranée, qui fait profil bas face à de potentiels envahisseurs et où se trouvait la capitale HERACLEOPOLIS du pays) et le Sud (ou Haute Egypte, qui réagit vigoureusement, s’empare du pouvoir royal et transfert même la capitale du Royaume à THEBES). De 2000 à 1800 avant JC, les rois du Sud vont tenter de relancer le développement de l’EGYPTE qui va ainsi connaître une époque de grande prospérité, apparente, en vérité ; mais, qui explique pourquoi ces Pharaons se sont donné le nom de « AMMÉNÉMÈS » (ou « AM ME NE MES » ou « NOYE DANS LA RICHESSE »). Car, même durant cette période faste, il y aura des reculs périodiques, représentés par les Pharaons « SESOTRIS » (ou « SOSIT U R » ou « MODESTE CREATURE DE DIEU »). Pire, aux « AMMÉNÉMÈS » succèdent (1800-1750) les « SOBEK NEFEROU » (ou « SOPEEK U NE FER U » ou « GRACIEUSES REFORMES » et les « SOBEKHOTEP » (ou « SOPEEK U HOTIB » ou « COMPAGNONS DES REFORMES »). La suite, ce sera l’invasion de l’EGYPTE par les HYKSOS (1750-1550). La « migration DYAHOGO » est donc une anticipation à cette invasion qui pointait déjà à l’horizon et dont les difficultés qu’elle allait entraîner (ou entraînait déjà), pour les populations, commençaient à se faire sentir ou à se vivre.

 

La « migration MANNA » (allusion à AMONIT ?) qui survient sous « SESOSTRIS III », XIIème Dynastie et 1900-1800 avant JC), avec un nombre de migrantsbeaucoup plus important que la précédente, confirme bien les difficultés grandissantes dans l’EGYPTE d’alors.

 

La « migration TONDYON » fut encore plus importante que les deux précédentes, parce qu’elle survient en pleine période de domination HYKSOS (1750-1550) ; ce qui fait que non seulement le nom du Pharaon (HYKSOS certainement) n’est pas figuré, mais aussi que le nom de « TONDYON » (HYKSOS également) est d’origine étrangère. D’ailleurs, ces migrants égyptiens d’un pays occupé, venaient vraisemblablement de la frontière du Sud du pays, dans la mesure où ce sont les « SONINKE » qui y prédominaient ; or, « SONINKE » viendrait d’une déformation de « ASSOUANG-KE » (ou ceux de ASSOUAN), unelocalitéeffectivement située au Sud de l’EGYPTE.

 

Enfin, la « migration TURMISS » renvoie à l’époque des « THOUTMOSIS » (1590-1500), notamment de THOUTMOSIS III (ou « THOT MA SOS » ou « DIEU M’A ENGENDRE ») qui reprit la politique de conquête (et entreprit 17 campagnes) dans une EGYPTE qui a recouvré sa souveraineté et entreprend sa reconstruction. Les exactions des HYKSOS ayant cessé, les migrants, qui fuyaient les corvées de la reconstruction, furent donc en nombre beaucoup plus faible.

 

Ainsi donc, les migrations que décrit le Notable du WAALO, YORO DYAO (1840-1919), sont authentiques et se seraient déroulées à une époque de déclin de la civilisation pharaonique qui s’achève avec l’invasion des HYKSOS qui vont gouverner l’EGYPTE pendant près de 200 ans (1750-1550), suivi d’un renouveau .culturel avec les « THOUTMOSIS » et les » AMENOPHIS » (« AMON A PHËS » ou « DIEU EST EN RELIEF EN LUI »). On retrouve le même type de construction de mot dans « RASÛLU » (ou « RÂ SUUL U » ou « DIEU EST CACHE EN LUI »).

 

Le déchiffrement des signes et des textes hiéroglyphiques, un travail qui reste encore à faire, devrait s’effectuer en les trois étapes (ou les trois « T ») que sont : la Translittération, la Transcription et la Traduction. Jean François CHAMPOLLION n’a pu faire ses preuves que dans la première étape (ou le premier « T ») ; ce qui a fait de lui, le plus grand Egyptologue des temps moderne et un passage obligé. Le wolof ou l’égyptien ancien transporté jusque sur les rives du fleuve SENEGAL, devrait aider à corriger les écarts de JF CHAMPOLLION et à franchir les deux étapes (ou les deux « T ») qui devraient suivre. C’est donc le wolof qui devra être la principale (mais pas unique) base linguistique du déchiffrement des hiéroglyphes, à venir.

 

 

 

KOLDA – Novembre 2016

Cheikhou GASSAMA

Pharaon KEPHREN(KAAFIRUUNA)

Tel: 77 499 31 22 – gassamacheikhou@yahoo.fr

 

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