Le président de la République et président de l’Alliance pour la République triomphe d’avoir adopté une position à Dakar et à Ziguinchor et laisse ses alliés et militants comptables de la défaite, lui qui n’a jamais vraiment gagné une bataille.
Le président Macky Sall sait désormais comment affronter les batailles futures de 2017 et 2019 et comment triompher de l’adversité : son coup de maitre pour les élections indirectes au Haut conseil des Collectivités territoriales prouve qu’il connait désormais sa force face à l’adversité et comment l’aborder sans trop de dommages. Il avait en effet décidé de ne présenter aucun candidat de sa formation politique, l’Alliance pour la République, à Dakar et à Ziguinchor, estimant ne pas avoir à comptabiliser une défaite courue d’avance. La victoire de la liste du maire de Dakar, Khalifa Sall, de même que celle de 
Abdoulaye Baldé à Ziguinchor, donnent ainsi une raison au chef de l’État de se féliciter de son coup de génie, laissant à ses alliés et militants dissidents comptables d’une défaite somme toute prévisible.
Moins que les difficultés du vécu quotidien des Sénégalais, c’est l’autoritarisme de l’État qui a été sanctionné, en particulier dans des coins symboliques où le pouvoir central a mis ses hommes de confiance, le Premier ministre en particulier ; moins que l’ostracisme vécu pendant la courte campagne, moins que la corruption générée par le désir de vengeance et de revanche sur l’irrédentiste militant socialiste de la municipalité de Dakar et ses affidés de la coalition « Taxawu Ndakarou« , c’est le refus de l’autre dans sa différence que l’électeur sénégalais rejette depuis 2014 en particulier. Les prochaines joutes électorales devraient donc favoriser le respect de l’autre, dans sa totalité, d’autant que, grand seigneur dans la victoire, le maire de Dakar fait un appel du pied au pouvoir central, au nom de la République.
Abdoulaye Baldé à Ziguinchor, donnent ainsi une raison au chef de l’État de se féliciter de son coup de génie, laissant à ses alliés et militants dissidents comptables d’une défaite somme toute prévisible.Moins que les difficultés du vécu quotidien des Sénégalais, c’est l’autoritarisme de l’État qui a été sanctionné, en particulier dans des coins symboliques où le pouvoir central a mis ses hommes de confiance, le Premier ministre en particulier ; moins que l’ostracisme vécu pendant la courte campagne, moins que la corruption générée par le désir de vengeance et de revanche sur l’irrédentiste militant socialiste de la municipalité de Dakar et ses affidés de la coalition « Taxawu Ndakarou« , c’est le refus de l’autre dans sa différence que l’électeur sénégalais rejette depuis 2014 en particulier. Les prochaines joutes électorales devraient donc favoriser le respect de l’autre, dans sa totalité, d’autant que, grand seigneur dans la victoire, le maire de Dakar fait un appel du pied au pouvoir central, au nom de la République.
Pour le reste, septembre a confirmé le 20 mars au Oualo avec le recul du Parti démocratique sénégalais depuis le référendum dans une zone qui lui était traditionnellement acquise depuis 1978 avec Mafall Fall. Ailleurs, la dissidence entretenue par des ténors de l’Apr pour rogner la majorité oppositionnelle a été diversement appréciée et, comme lors des Locales de 2014, les segmentations successives de l’Apr dont certains militants se sont fait abriter par les autres pose la hantise d’une victoire propre acquise depuis 2012 avec le faible pourcentage qui a permis au candidat Macky Sall d’accéder au second tour (27%). Depuis, sous différentes formes, la formation du président de la République cherche une victoire qu’elle ne devrait qu’à elle-même, sans ses alliés encombrants.
Par Pathé Mbodje
Journaliste-sociologue
Source: FERLOO