Membre du parti LDR Yessal du président Modou Diagne Fada, Cheikh Fall, responsable politique de la commune de Mbour et de Thiadiaye est revenu sur l’élection du haut conseil des collectivités territoriales, de la grève des transporteurs et du dysfonctionnement de la centrale électrique de Thiona à Thiès qui a paralysé la capitale et environs dans le noir.
Votre avis sur le haut conseil des collectivités territoriales ?
C’est une structure qui ira dans le sens de l’intérêt des sénégalais, le haut conseil devra être plus proche des populations et cela servira à récolter les informations sur les vrais problèmes des collectivités locales à la base pour remonter vers le président de la république directement afin qu’on puisse apporter des rectifications ou des solutions allant dans ce sens.
Le haut conseil devra servir de tremplin pour régler les problèmes des collectivités les plus reculées du Sénégal et on peut que s’en réjouir car on sait tous comment fonctionnent les collectivités dont certaines agonisent à cause de manque de moyens ou d’infrastructures.
Ne pensez-vous pas être en contradiction avec vote feuille de route car vous aviez appelé à voter « non » lors du referendum et là vous participez a cette élection ?
Bien vrai que nous avions pris l’initiative de voter « non » lors du referendum, mais dans ce contexte, il faut relativiser car là on parle d’un haut conseil qui sera capable de répondre aux attentes des populations locales, donc en politique il ne faut pas mélanger entre boycott et raisonnement.
Le parti est en phase avec les besoins du sénégalais, tout en combattant les excès du pouvoir car on est dans l’opposition et il nous faut être au cœur du système pour pouvoir alarmer et guider les citoyens.
La grève des transporteurs, on n’a pas entendu l’opposition s’y prononçait es- ce un laxisme de votre part ou juste un autre plan d’action ?
L’état du Sénégal doit prendre ses responsabilités et assumer sa faute dans cette affaire des bus bloqués à Thiès, on a entendu le syndicat des transporteurs et on a entendu le plaidoyer du gouvernement et on peut en déduire que l’état a pris à la légère cette menace de grève.
On ne peut pas donner des laisser-passé à des bus tout en sachant leur âge réel et revenir après pour les interdire de circuler, on doit se poser la question qu’il y’a anguille sous roche dans cette histoire et on doit être édifié avant de faire des sorties dans ce sens car l’opposition partage le quotidien des sénégalais donc cette grève, on l’a tous vécu de part et autre.
Le dysfonctionnement de la centrale électrique de Thiès, le ministre qui confirme que le Sénégal n’est pas à l’abri d’une nouvelle panne ?
On a un dispositif sécuritaire très faible dans le domaine de nos installations électriques et ce n’est pas le ministre de l’énergie qui me contredira, il faut une vraie volonté d’amélioration car la plupart de ces matériels sont vétustes et cela remet en question même la sécurité intérieure qui n’est pas à négliger car pour une centrale, la capitale a été dans le noir durant des heures et ce n’est pas normal dans un pays comme le nôtre.
La vision politique du parti pour s’imposer nationalement ?
Elle reste inchangée, avec notre président, Modou Diagne Fada, les directives ont été respectés étape par étape et le plus important revient toujours aux sénégalais qui doivent s’y voire dans la vision du parti donc ce n’est pas une chose qu’on impose mais plutôt qu’on doit inspirer aux citoyens afin de les permettre d’adopter la même vision que nous.
Au niveau de Mbour et de Thiadiaye, on vous a entendu dénoncer la mauvaise gestion de la politique des jeunes qu’en est-il aujourd’hui ?
En toute sincérité, rien ne bouge et c’est dommage vu le potentiel qu’il y’a dans ces localités, il faut prendre en compte les besoins des jeunes qui manquent de tout et malheureusement on ne voit aucune volonté politique qui tend à améliorer leurs quotidiens.
La jeunesse devrait bénéficier d’une vraie politique dans le plan Sénégal émergent, non que des slogans mais aller en profondeur et faire de la jeunesse, un moteur de développement local afin que cette dernière puisse porter haut et fort le Sénégal de demain.
Le foncier reste l’activité préférée lors des conseils municipaux et communaux, alors que les jeunes peinent à trouver du travail et à vivre décemment.
Vos objectifs d’ici aux législatives et votre dernier mot ?
Continuer à massifier et à débaucher d’autres cadres dans les autres partis, d’ici au législatives on a encore un peu de temps mais le travail va continuer sur le terrain car la politique ce n’est pas que les élections.
Le moment venu, on va se prononcer sur les législatives dont moi en particulier mais laissons faire le temps et j’espère que les citoyens vont continuer de nous rejoindre dans notre combat.
M.G.Baldé