Malgré les avancées importantes enregistrées par l’Etat et ses partenaires dans le cadre de la lutte contre l’excision au Sénégal, les zones sud, sud-est et nord ont encore des taux de prévalence très élevés. Suffisant pour que le Ministère de la Femme, de la Famille et l’Enfance intensifie les activités de sensibilisation afin d’inverser cette tendance. Une délégation nationale conduite par la Directrice de la Famille Madame Coumba Thiam Ngom vient d’organiser à Kolda ce mardi 24 mai un atelier de plaidoyer pour l’abandon de l’excision.
A cette occasion, les acteurs du Fouladou ont montré que la pratique est encore d’actualité. A les en croire, « l’excision au berceau ou dans les pays voisins » constitue de nos jours le modus operandi des exciseuses pour tromper la vigilance des acteurs de la lutte.
Selon Madame La Directrice, il urge de mettre en œuvre de nouvelles stratégies pour venir à bout de cette pratique néfaste à la santé de la femme et de la jeune fille. L’Etat s’y attèle, a fait savoir Coumba Thiam. Une évaluation du plan national de lutte 2010/2015 va bientôt être faite, ceci pour partager les résultats et identifier les contraintes. Dans la même veine, des concertations ont été déjà entamées pour parvenir à une harmonisation de la législation au niveau de la sous région. De l’avis des acteurs, cela va contribuer à accélérer le processus de l’abandon de l’excision.