Malgré les nombreux efforts déployés par l’Etat du Sénégal et ses partenaires, les droits les plus fondamentaux des enfants continuent à être bafoués à Kolda. En effet, on dénombre encore de nombreux enfants non enregistrés à l’Etat civil, des cas de grossesse précoce, de mariage forcé d’excision entre autres. Suffisant pour qu’Enda Jeunesse Action et son partenaire KINDERPOSTZEGELS engagent la réflexion pour améliorer davantage la situation de l’enfant. Une table ronde vient de réunir des acteurs de la protection, des élus, des délégués de quartiers et chefs de village au siège d’ENDA à Kolda sis au quartier Sikilo derrière le stade régional. A cette occasion, les participants sont unanimes à s’exprimer qu’il urge désormais d’aller tout droit vers « une mutualisation des ressources pour promouvoir partout au Fouladou les droits des enfants ».
« Aujourd’hui, la protection nécessite une mutualisation des ressources aussi bien institutionnelles que communautaires mais également des engagements des collectivités à travers les budgets qu’elles mettent en place pour qu’elles créent des lignes budgétaires conséquentes au profit des enfants », a fait Fodé Diop, responsable de Enda Jeunesse à Kolda.
Lui, emboitant le pas, M Niassy enseignant en service dans le département, trouve nécessaire de mettre en place des synergies pour une prise charge intégrée des préoccupations des enfants qui au-delà des besoins scolaires spécifiques à satisfaire sont parfois confrontés à des problèmes de nutrition que l’école ne peut pas résoudre. Il en a profité pour dénoncer la pratique de la circoncision pendant l’année scolaire. A l‘en croire, bon nombre d’enfants ne vont pas actuellement à l’école puisque les parents ont décidé de les circoncire ou ont fait d’eux des bergers.
A rappeler qu’Enda Jeunesse à travers son programme Edupro (Eduquer par la protection) a contribué à améliorer la situation des enfants. Pour le compte de l’année dernière, « 303 ont pu être enregistrés à l’état civil et 1220 autres ont bénéficié de suivi scolaire par l’équipe de Edupro », a expliqué Fodé Diop. A cela s’ajoute « la réhabilitation de salles de classes, l’animation de nombreuses séances d’information et de sensibilisation sur les droits des enfants à l’éduction et à la protection mais aussi sur les pratiques néfastes » entre autres.
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