Une session de la chambre criminelle vient de s’ouvrir pour la première fois, ce lundi 30, novembre au Tribunal de Grande Instance de Kolda. Pour ce procès inaugural, 13 bandits étaient à la barre. Au finish, 12 d’entre eux ont été condamnés aux travaux forcés à perpétuité tandis que le treizième a été acquitté au bénéfice du doute.
Poursuivis pour « association de malfaiteurs, violences, vols en réunion commis la nuit avec usage d’armes de première catégorie, menaces, violences, recel et complicité de vol qualifiés » entres autres, les 13 mis en cause ont nié les faits et soutiennent dans la foulée qu’ils n’ont commis aucun crime.
Pour rappel, les faits pour lesquels ces treize prévenus sont à la barre remontent à la nuit du 21 au 22 octobre 2010 vers 3h du matin à Diaobé, une localité située à 87 km de Kolda. Cette nuit-là, le sieur Alpha Oumar Kéita, armé de gourdin de ciseaux et autres armes blanches, a été arrêté par des éléments de la gendarmerie lors d’une opération de sécurisation au moment où il était en train de cambrioler un magasin. Face aux enquêteurs, M Kéita donna tous les renseignements sur les éléments de la bande qui s’adonnaient à des braquages de véhicules et des cambriolages de magasins dans les départements de Kolda et Vélingara.
Ces renseignements ont facilité le travail aux hommes en bleu qui sont vite parvenues vite à mettre hors d’état de nuire le reste de bande. Cependant, les chefs de bande que sont Thierno Baldé alias Sambel et Sadio Baldé dit Diodio sont décédés pendant que l’enquête était en cours.
Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public estime que les prévenus ont opté pour la stratégie du refus pour se tirer d’affaire. Mais en réalité, ces prévenus sont bel et bien des bandits puisque « les gendarmes avaient trouvé par devers eux des armes blanches » et que « leurs déclarations au moment de l’enquête » renseignent à suffisance qu’ils sont les auteurs des faits pour lesquels ils sont poursuivis, a laissé entendre le procureur. Suffisant pour qu’il requiert 15 ans de travaux forcés.
S’appuyant sur les articles, 319 et 321 du code pénal, le tribunal a finalement condamné douze éléments de la bande « aux travaux forcés à perpétuité ». Le treizième qui répond au nom d’Ousmane Telly Ba a été plus chanceux puisqu’il a bénéficié d’un acquittement après plus de quatre années de détention préventive.
ismaila.mansaly@koldanews.com