Le village de Diassina, dans la commune de Thiéty a abrité ce samedi 12 septembre, la journée régionale de l’alphabétisation organisée dans le cadre de la semaine nationale 2015. A cette occasion, les acteurs trouvent insuffisante la périodicité des programmes d’alphabétisation. Ainsi, ils ont plaidé à l’unanimité pour que celle-ci soit ramenée à « deux ans au moins » afin de permettre une bonne maîtrise des langues locales par les populations à la base.
« Nous avons le sentiment que le secteur de l’alphabétisation est laissé en rade par les pouvoirs publics. Les programmes dont bénéficient les collectivités locales actuellement ne varient qu’entre six mois et un an », a éploré Youssouph Seydi, superviseur du Programme National d’Education de Base des Jeunes et des Adultes analphabètes. PNFJA dans la zone Diassina. Ainsi, a-t-il profité de cette journée, pour inviter les autorités à revoir à la hausse la durée. « En un an, on ne peut pas faire grand-chose. Nous demandons à l’Etat d’accorder au moins une durée de deux ans aux programmes d’alphabétisation ».
Même son de cloche du côté des bénéficiaires. Les femmes ont surtout salué l’intérêt de ce programme qui en plus des compétences qu’il permet d’acquérir dans le domaine de la transcription des langues nationales contribue à lutter contre la pauvreté dans la localité à travers l’initiative « Horde » (une caisse de solidarité symbolisée par une calebasse) et la fabrication de savons et autres produits détergents, se félicitent les femmes bénéficiaires.
Cette doléance fortement exprimée par les acteurs du Fouladou n’est pas tombée dans l’oreille de sourd. L’inspecteur d’académie de Kolda qui a présidé cette journée régionale, s’engage à rendre compte à qui de droit tout en appuyant ce plaidoyer pour que les autorités puissent aller dans le sens souhaité par les populations de Diassina qui sont conscientes que la maitrise de ces programmes d’alphabétisation peut contribuer à l’émergence de leur localité où tout est à construire.
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