Comment faire la promotion des soins palliatifs dans un pays comme le notre ? Les soins palliatifs qui viennent faire renaitre l’espoir de la vie face à l’impératif de la mort.
C’est cette question qui a regroupé pendant 2 jours ce jeudi et vendredi, agents de santé et responsables d’associations communautaires intervenant dans le domaine sanitaire. Occasion pour Sida service qui organise cette rencontre avec l’appui de l’usaid à travers FHI360 de lancer cette nouvelle expérience. C’est le Dr Daniel Sarr qui est revenu sur l’historique de ce concept d’accompagnement des grands malades en fin de vie.
De nombreux malades vivent dans la solitude et meurent dans l’indifférence de leur entourage découragé par des soins sans succès. L’ignorance, le coût des soins et le déficit en infrastructures sanitaires et personnel qualifié renforce cet abandon de malade « refusant » de mourir. Et pourtant dans certains pays ces personnes sont accompagnées jusqu’au dernier souffle. Et celle depuis 1834 avec Jeanne Garnier, qui après le décès de son mari et sa fille décide de se mettre au chevet des personnes incurables. Et elle crée à 1842 une association pour les grands malades l’œuvre des dames du calvaire après approbation du cardinal Bonnart . Les anglais précurseurs de ce concept ont beaucoup fait dans la promotion des soins palliatifs.
L’accompagnement des malades par la mise en place d’un traitement contre la douleur physique et soulager souffrance psychologiques, social et spirituel. C’est un travail d’équipe avec une présence de la famille qui est fondamental, ainsi qu’un soutien psychologique pour le personnel soignant.
Les soins palliatifs sont des soins actifs continus, évolutifs, coordonnées et pratiqués par une équipe pluri professionnelle.
Ils ont pour objectif dans une approche globale et individualisée, de prévenir ou de soulager les symptômes d’anticiper les risques de complication et de prendre en compte les besoins psychologiques, sociaux et spirituels dans le respect et la dignité de la personne. » Explique le Dr Sarr. C’est une prise de conscience récente et nécessaire pour humaniser la mort.
Au Sénégal une tradition ancienne permettait d’accompagner le malade selon les moyens et réalités sociales locale Des pratiques s’effritant de plus avec les réalités actuelles. Ces pratiques méritent à âtre améliorer avec une grande implication des communautaires responsables associations, religieux et autres.
Même si des textes rappellent sur le caractère de vie, la sacralité de la vie la nécessité préserver dignité humaine et de soulager la douleur des malades. Il n’y a pas encore de lois sur les soins palliatifs au Sénégal. Sida service accompagné par l’usaid à travers FHI360 entend expérimenter cette pratique dans certaines régions après que des experts de la santé aient déjà réalisé un document de base pour entamer ce nouveau chantier. Un document aide mémoire a été publier et des bénévoles sont en formation pour expérimenter sur le terrain les soins palliatifs à Kolda, Ziguinchor, Sédhiou et Dakar.