dimanche, mars 23, 2025

Burundi: silence et recueillement pour les obsèques de Zedi Feruzi

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Au Burundi, les opposants à un troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza, mettent fin au dialogue qu’ils avaient entamé avec le pouvoir, sous l’égide des Nations unies, après quatre semaines de manifestations. Leur décision fait suite à l’assassinat d’un opposant, samedi 23 mai, dans la soirée, à Bujumbura. Zedi Feruzi, président de l’UPD, a été abattu par des hommes armés, devant son domicile, dans le quartier de Ngagara. Ses funérailles se tiennent ce dimanche. Les obsèques de Zedi Feruzi, qui était de confession musulmane se sont tenues, ce dimanche matin. Dans un silence de plomb, ils étaient des milliers, à savoir des proches, des militants UPD ou de simples sympathisants à défiler dans un long cortège funéraire. Ils se sont d’abord rassemblés devant le domicile du leader assassiné et sur les lieux de son assassinat, dans le quartier de Ngagara, à Bujumbura, puis le cortège s’est ensuite élancé jusqu’à la mosquée du quartier dix où la cérémonie s’est terminée vers 14h30, heure locale. Sans un mot, dans le recueillement, la colère et la peur, ils ont accompagné le cercueil de Zedi Feruzi, avant de déposer son linceul en terre dans la mosquée du quartier dix de Bujumbura, en entonnant « Lâ ilaâha illâ Allâh », la profession de foi musulmane. Le leader assassiné était en effet de confession musulmane. C’est une marche pacifique que l’on entendait tout au long de ce cortège, avec tout de même, en tête, des slogans demandant le départ du président Nkurunziza. « Nous sommes fatigués. Nous sommes dans un état de tristesse, de désolation totale ! La police est corrompue, sans pitié. Ils ont l’argent, ils ont les armes, ils nous tirent dessus et nous sommes seuls », disait, à RFI, un jeune. Dans ce cortège, en effet, même s’ils n’ont aucune preuve, tous accusent le pouvoir de vouloir désormais éliminer, physiquement, ses opposants. Beaucoup de rumeurs circulaient ce dimanche matin. Certaines grandes figures de la société civile ont préféré s’absenter et ne pas assister aux obsèques du chef de l’UPD, de peur d’être assassinées à leur tour. En tout cas, ce dimanche matin, dans le cortège, beaucoup disaient leur détermination à reprendre, dès demain, lundi, les manifestations à Bujumbura contre ce 3ème mandat du président Nkurunziza.

Par rfi

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