Le président du Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie (CORED) dans les médias, Bakary Domingo Mané ne cache pas son désaccord avec les propos tenus par le chef de l’Etat sur la problématique de la dépénalisation des délits de presse.
Selon lui, le président de la République tout comme les députés auraient un problème
de compréhension la disposition relative à la dépénalisation dans le Code de la presse.
«La déclaration du président de la République signifie à mon avis qu’il n’a pas bien compris le contenu du code de la presse. Dans ce contenu la dépénalisation ne signifie pas absence de peines ou absence de sanctions. On juste dit que le journaliste ne doit pas aller en prison dans l’exercice de ses fonctions».
Le journaliste est d’avis que «pour une meilleure garantie de la démocratie dans ce pays on peut sanctionner le journaliste fautif ou l’entreprise qui l’emploi à payer une amende. Encore est-il que le Sénégal n’est pas le premier pays à vouloir dépénaliser les délits de
presse. Beaucoup de pays l’ont fait. Je prends l’exemple du Libéria.
Et je crois que les journalistes libériens ne sont pas plus responsables que nos journalistes» a-t-il dit.
M. Mané a également précisé que «la question de la dépénalisation est posée, c’est de faire en sorte que la responsabilité du journaliste soit renforcée. Quand on donne plus de liberté aux journalistes, ils deviennent plus responsables. Donc il n’ya pas de crainte à ce niveau
là».
«Je ne suis pas d’accord avec le président de la république. Maintenant le code est à l’assemblée nationale et les députés n’ont qu’à prendre leur responsabilité. Parce que ceux qui refusent de voter ce code sous prétexte que les journalistes doivent enlever la
disposition relative à la dépénalisation n’ont rien compris» a laissé entendre Bakary Domingo Mané.
Source:www.gfm.sn