« L’insécurité constatée à Lagos, ou à Ryad le matin, est déjà à nos portes le soir» Me Mbaye Jacques Diop, chef de file du Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc) est monté au créneau pour se démarquer de certaines critiques et exprimer son soutien au président Macky Sall dans son initiative d’envoyer un contingent de militaires sénégalais en Arabie Saoudite. Faisant remarquer qu’une telle opération est tout à fait légale, il ajoute que l’insécurité constatée à Lagos, ou à Ryad le matin, est déjà à nos portes, le soir.
« Au plan de la légalité, le président de République, en sa qualité de Chef des Armées est parfaitement habilité à prendre la décision d’engager l’Armée dans une opération, interne, ou externe», a d’emblée soutenu Me Mbaye Jacques Diop, secrétaire général du Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc) dans les colonnes de Libération. Il ajoute : « Le message adressé à l’Assemblée Nationale relève de la démarche constitutionnelle. La procédure eut été différente, si nous étions dans un contexte de « déclaration de guerre», tel que cela est organisée par notre loi fondamentale».
Notant qu’un tel choix est opportun, il fait remarquer : « Nous évoluons dans un monde, devenu, comme on se plaît à le dire, un « Village planétaire». Il n’y a plus de danger localisé». Une occasion pour souligner que « l’insécurité constatée à Lagos, ou à Ryad, le matin, est déjà à nos portes, le soir».
« Le péril qu’incarnent les faux Jihadistes, est d’abord un péril contre l’Islam, contre les musulmans». C’est pourquoi le chef de file du Parti pour le progrès et la citoyenneté rappelle que « le Sénégal, compte tenu de son ancrage islamique multiséculaire, de sa tradition de tolérance et d’ouverture, de la qualité et de la solidité de ses relations avec le royaume saoudien, ne pouvait rester indifférent à ce qui se déroule à quelques encablures des lieux saints, communs à tous les musulmans, que sont la Mecque et Médine».
Aussi, il ne cherche pas quatre chemins pour asséner ses vérités : « Le danger, aujourd’hui, à proximité de ces sites est le même danger, demain, en deçà de nos frontières. Et, dans le cas présent, du théâtre d’opérations, de l’Arabie Saoudite au Yémen, pour toutes les raisons déjà évoquées, la demande du régime de Ryad, ne pouvait pas ne pas recevoir de réponse favorable».
Avec Libération