» Timbuktu maintenu à Ouagadougou. Le film d’Abderrahmane Sissako, qui a triomphé en France cette année à la cérémonie des césars, remportant sept prix dont celui du meilleur film, a été maintenu au programme de la 24e édition du festival de cinéma de Ouagadougou
Timbuktu maintenu à Ouagadougou. Le film d’Abderrahmane Sissako, qui a triomphé en France cette année à la cérémonie des césars, remportant sept prix dont celui du meilleur film, a été maintenu au programme de la 24e édition du festival de cinéma de Ouagadougou (Fespaco, la plus grande manifestation du septième art africain, qui s’est ouverte samedi, quatre mois après la chute de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré). Le gouvernement burkinabè a coupé court à la rumeur en annonçant la projection du film. Quelque 4 500 personnes étaient réunies au palais des sports de la capitale burkinabè pour une brève et très sobre cérémonie d’ouverture animée par l’artiste burkinabè Alif Naaba et le Sénégalais Ismaël Lö. 133 films ont été sélectionnés sur 680 pour ce 24e Fespaco, qui aborde cette année le thème de la production et de la diffusion du cinéma africain à l’ère du numérique. Le jury, présidé par le réalisateur ghanéen Kwaw Ansah, vainqueur en 1989, remettra l’étalon d’or de Yennengaà l’un des dix-neuf films en compétition. Outre Abderrahmane Sissako, habitué du Fespaco et lauréat en 2003, on compte parmi les favoris le Malien Cheick Oumar Sissoko, vainqueur en 1995, qui présente Rapt à Bamako. Le Guinéen Cheik Fantamady Camara, prix du public en 2007, concourt aussi pour le grand prix avec son film Morbayassa, le serpent de Koumba.