Le film « Fury », plongée dans l’horreur des combats de la Deuxième Guerre mondiale, se veut une « reconnaissance » des traumatismes psychologiques endurés par les soldats dans les conflits armés, a expliqué dimanche à Londres l’acteur américain Brad Pitt, star du long métrage.
Présenté en clôture du Festival du film de Londres (LFF), en avant-première européenne, « Fury » raconte de manière très crue l’épopée en Allemagne d’un équipage de char américain mené par Brad Pitt, durant les derniers jours de la guerre.
Tourné au Royaume-Uni et ponctué de scènes violentes et spectaculaires filmées à bout portant par le réalisateur David Ayer, « Fury » évoque l’impact psychologique des conflits armés sur les soldats et la manière dont leurs comportements, leur caractère peuvent être altérés par ces blessures invisibles.
« Ce n’est pas le genre de film dans lequel on prend partie » pour tel ou tel camp, a expliqué Brad Pitt lors d’une conférence de presse dans la capitale britannique.
« Pour moi, c’est un film sur les traumatismes psychologiques dont chaque soldat souffre jusqu’à un certain point », a-t-il ajouté.
« C’est un film qui décrit l’épuisement des soldats, provoqué par le froid, la faim, l’accumulation des jours. Nous avons pris cela très à c?ur », a-t-il assuré, ajoutant que le long métrage était une manière d’exprimer de la « reconnaissance » aux soldats.
Brad Pitt, ainsi que plusieurs autres acteurs du film, avaient apporté leur soutien aux « Invictus Games », une compétition sportive pour les soldats blessés qui s’est déroulée en septembre à Londres.
« J’ai beaucoup appris en tournant ce film », a également dit Brad Pitt, évoquant un « véritable apprentissage du commandement ». « Pour cette raison, je suis maintenant un meilleur père », a dit l’acteur de 50 ans, père de six enfants.
Brad Pitt a également confié qu’il avait fini par « s’attacher » au char Sherman dans lequel lui et son équipage passent une bonne partie du film.
« Un tank, ça n’a rien d’ergonomique. Mais on a été forcé de s’y habituer, d’y trouver du confort », a-t-il dit. « C’est devenu notre tank ».
« Sur le plateau de tournage, Brad restait toujours dans le tank », a raconté David Ayer, souriant. « Il fallait que je grimpe dessus pour lui parler. C’était comme son nid d’aigle depuis lequel il nous surveillait », a-t-il dit.
Source: RTLInternational