Depuis le début de l’épidémie d’Ebola en Guinée, plusieurs scientifiques de l’Institut Pasteur, dans le cadre de leur mandat de centre collaborateur de l’OMS pour les arbovirus et les fièvres hémorragiques virales, ont offert leur assistance au plan d’aide international mis en œuvre en collaboration avec le ministère de la Santé guinéen.
Un laboratoire mobile en Guinée Dès que l’origine de l’épidémie a été confirmée par l’unité Biologie des infections virales émergentes (Institut Pasteur – Inserm, Lyon), les chercheurs de l’Institut Pasteur ont contribué à l’installation d’un laboratoire mobile en Guinée (équipe de Lyon et Cellule d’intervention biologique d’urgence, Paris). Aujourd’hui, en réponse à la diffusion rapide du virus, les moyens de diagnostic et de surveillance devraient être renforcés non seulement en Guinée mais aussi dans les pays voisins.
L’Institut Pasteur de Dakar, premier laboratoire africain en Guinée
En parallèle, l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) qui abrite le Centre collaborateur de l’OMS pour les arbovirus et les fièvres hémorragiques virales, a été sollicité en mars 2014 par l’OMS et le gouvernement guinéen, pour apporter son concours à l’enquête sur l’épidémie. L’Institut Pasteur de Dakar est la première structure africaine à avoir installé un laboratoire en Guinée et à avoir confirmé des cas suspects.
Depuis, le laboratoire de l’IPD s’est déployé, avec 3 virologistes et des experts de l’Institut Pasteur de Paris ainsi que du matériel, à l’hôpital Donka à Conakry où se trouve le centre de traitement des patients. Le laboratoire de l’IPD apporte son aide dans la gestion des cas, l’enquête épidémiologique et l’identification des cas contact par le diagnostic des cas suspects à Conakry et dans les autres foyers en Guinée. Le laboratoire de l’IPD a identifié le premier cas confirmé de fièvre Ebola à Conakry et au Libéria. Il a testé plus de 480 échantillons et a confirmé 113 cas en Guinée.
Les équipes de l’Institut Pasteur et de l’IPD ont aussi formé une équipe de 10 techniciens guinéens au diagnostic du virus Ebola et aux méthodes de prélèvement chez les patients.
Au-delà de ses activités en Guinée, l’unité des Arbovirus et des fièvres hémorragiques virales de l’IPD, laboratoire de référence régional, a testé des échantillons de cas suspects venant d’Angola, de Gambie, du Mali et du Sénégal.
Une réponse internationale pour combattre l’épidémie
L’Institut Pasteur a participé à la réunion internationale à Accra en Guinée, les 2 et 3 juillet derniers organisée par l’OMS et au cours de laquelle les ministres de la santé de 11 pays d’Afrique ont demandé la création d’un Centre sous régional de coordination de la réponse à l’épidémie.
De plus, suite à cette réunion, l’Institut Pasteur, l’Inserm et la Fondation Mérieux ont soumis le projet d’un nouveau laboratoire mobile financé par la Commission européenne ainsi qu’un renforcement de la formation de techniciens.
Renforcement du partenariat entre la Guinée et l’Institut Pasteur
En réponse à la demande de coopération exprimée par les autorités guinéennes et soutenue par le gouvernement français, l’Institut Pasteur a aussi proposé de soutenir la création d’un centre ou d’une unité de recherche internationale basée à Conakry.
Source: derniereminute.sn