Le torchon brûle entre Balla Gaye 2 et son ami Baye Ndiaye, frère du promoteur Aziz Ndiaye. Une situation qui n’enchante pas le frangin de l’ex-roi des arènes Sa Thiès. Celui-ci ignore les vraies raisons de cette dispute, mais appelle les deux amis à la retenue et surtout à éviter le clash total. Comme pour défendre Baye Ndiaye, Sa Thiès déclare que Balla Gaye2 est l’unique responsable de ce qui lui est arrivé.
Qu’est-ce que cela vous fait d’entendre que Balla Gaye2 et Baye Ndiaye se sont séparés ?
Ils sont deux amis qui ont cheminé ensemble depuis longtemps. Je les ai trouvés dans une amitié parfaite. J’ai eu vent de leur dispute ou de leur séparation, mais je ne sais pas s’il y a réellement problème. J’ignore ce qui se passe entre eux. Si cela ne dépendait que de moi, ils n’arriveraient jamais à ce stade.
Il paraît que Baye Ndiaye n’était pas à côté de Balla Gaye2 lors de son combat contre Bombardier. Certains ont même avancé que Baye Ndiaye et sa famille ont refusé à Balla Gaye leur véhicule après le combat. D’ailleurs, Balla Gaye2 est rentré chez lui à bord d’un véhicule de police. Est-ce-que cela est exact ?
Balla a été ramené à la maison par un véhicule de police. Mais cela ne veut pas dire que lui et Baye Ndiaye avaient des problèmes. Je ne veux même pas penser qu’il y a une certaine brouille entre mon frère et Baye Ndiaye. Je vous jure que j’ignore les raisons de leur séparation. Je ne veux pas également que leur amitié finisse ainsi.
Ne trouvez pas qu’il est grand temps que les rapports entre lutteurs et promoteurs soient uniquement professionnels et non amicaux puisque ceci est toujours source de problème ?
C’est ce que j’applique. Avec les promoteurs, je ne me limite qu’aux relations professionnelles. Je respecte le contrat qui me lie au promoteur et je m’en tiens là. Je ne ferai jamais des choses qui pourraient me nuire. Cependant pour revenir à Balla Gaye2, je crois que c’est son bon cœur qui lui joue toujours de mauvais tours.
Mais comment vous allez analysez le fait que les ténors évoquent souvent la thèse de la trahison après une défaite ?
Concernant Balla Gaye2, il faut se poser la question de savoir s’il a fait ce qu’il fallait. Il a choisi de lutter alors qu’il est malade. Je ne pense pas qu’il colle cette défaite sur le dos de quelqu’un. Il a lutté tout en étant malade et il a récolté une défaite. Dieu l’a voulu ainsi. En plus, il est l’unique responsable de ce qui lui est arrivé.
J’ai l’impression que vous n’avez pas suivi l’émission Bantamba où Balla s’en est pris à Baye Ndiaye. Votre frère a même insinué que ce dernier a travaillé pour sa défaite ?
J’ai bien écouté Balla. Mais il est le seul à pouvoir nous édifier. Seul Balla peut nous éclairer sa pensée. Même moi son frère, je ne sais pas ce qui s’est passé entre eux.
Pour revenir à vous, comment alliez vous le Ramadan et les entraînements ?
Comme tout musulman. Je respecte cette période puisqu’elle fait partie des 5 piliers de l’Islam. Je la passe en famille. Pour les entraînements, rien ne presse. Je fais le maintien en attendant la saison prochaine. Une saison qui sera un peu perturbée. Il y a trop de problèmes.
Le département des sports a un nouveau patron, le ministre Matar Ba. Qu’allez-vous lui dire si vous aviez l’occasion de le rencontrer ?
Rien. Je prie seulement le bon Dieu de l’aider à réaliser le vœu du Président de la République qui est de nous ériger une arène nationale. Les vrais maux de l’arène sont à chercher chez les acteurs de la lutte (lutteurs et promoteurs). Nous sommes désunis. Un vieux m’a dit un jour qu’il n’a jamais vu une discipline sportive où l’on diminuait les cachets. Cela n’arrive que dans la lutte. Or, nous avons tous intérêt à rehausser l’image de la lutte sénégalaise. L’Union fait la force, dit-on. La lutte ne doit pas chuter sur des détails. Cette discipline est très suivie et elle intéresse les sponsors. Il suffit qu’on s’organise pour en tirer le meilleur.
Est-ce que vous avez des propositions pour la saison prochaine ?
Ils sont nombreux à me contacter. J’ai décliné les offres parce que je ne veux pas répéter les erreurs du passé. Certains promoteurs ont même voulu me donner des avances, mais je leur ai demandé d’attendre l’ouverture de la saison.
Source : L’Observateur