Les populations du village d’Ida Gadiaga (département de Koungheul) se disent intriguées par la démarche de la justice, et se posent la question de savoir pourquoi la dame, Saly*, qui a tué le bébé de sa coépouse il y a de cela 6 mois, déambule sans être inquiétée dans le village.
C’était en septembre 2O13. Une éternité. Ce jour-là, au village d’Ida Gadiaga (localité située dans le département de Koungheul et distante de 8 Km de la commune), Koura*, la première épouse de Modou qui devait préparer le repas, met au lit son bébé de 3 mois qui dormait avant de rejoindre la cuisine. Au bout d’un certain temps, elle a été alertée par un cri strident de sa fillette. Elle décide alors de retourner sur ses pas pour s’enquérir de la situation. Une fois dans la chambre, elle tombe sur une scène horrible. Sa coépouse, Saly, enceinte de 9 mois et avec qui elle ne s’entend pas depuis quelques années, venait d’ébouillanter son bébé qui était plongé dans un sommeil profond. Le bébé rend l’âme sur le coup.
Devant cette scène macabre, Koura perd l’usage de ses jambes et tombe en syncope devant Saly, qui tenait sa marmite entre les mains. A son réveil, c’est par des cris stridents que la maman éplorée alerte toute la famille. Comme une traînée de poudre, la triste nouvelle s’est vite répandue dans le village. Et les habitants qui n’ont pas tardé à prendre d’assaut la demeure de Modou, s’affairent autour du corps de l’enfant, qui a ensuite été acheminé à la structure sanitaire de Koungheul. Au moment où les commentaires allaient bon train dans le village, un individu qui a tenu à garder l’anonymat, passe un coup de fil à la brigade de gendarmerie de Koungheul. Compte tenu de son état de grossesse très avancé, la dame incriminée bénéficie d’une liberté provisoire jusqu’à son accouchement. Une décision juridique qui a suscité l’indignation chez les populations d’Ida Gadiaga et environs. Trois jours après son « acte ignoble et barbare;
L’OBS