lundi, avril 7, 2025

Négociation pour la paix en Casamance: Robert Sagna bute sur Salif Sadio

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Le groupe de réflexion pour la paix en Casamance (GRPC) qui s’active à amener le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) et l’Etat du Sénégal autour d’une table de négociation bute sur le refus de Salif Sadio de rejoindre ses frères d’arme.

Ce dernier si l’on en croit Robert Sagna coordonnateur du GRPC est dans les mêmes dispositions que les autres chefs militaires des autres factions qui sont prêts à aller négocier jusqu’à « la planète Mars » mais il n’est pas prêt à rejoindre le groupe. « Nous ne perdons pas l’espoir qu’il acceptera un jour », confie l’ancien Maire de Ziguinchor. C’est au cours d’un Forum organisé ce Samedi à Sédhiou par le GRPC. L’occasion pour le groupe des cadres casamançais de revenir largement sur ses activités menées jusque-là en coulisses dans le cadre de la recherche de la paix en Casamance.

Le groupe qui se veut une interface entre l’Etat et le MFDC a mis à nue ces préoccupations notamment les difficultés à réunifier le maquis pour enclencher les négociations. Il semblerait que les différentes fractions du MFDC sont disposées à négocier avec l’Etat en terrain neutre mais la difficulté majeure reste le refus de Salif Sadio à rejoindre le groupe de ses frères d’armes.

Cette décision de l’indépendantiste casamançais est due à un souci de Sécurité. « On se rappelle qu’en 2006, l’état major du MFDC qui se trouvait à Baraka Mandionka à côté de la Guinée Bissau a été attaqué avec l’appui des forces Bissau guinéennes. Salif a réussi à s’exfiltrer de cette affrontement sanglant pour s’implanter à la frontière avec la Gambie. »

Depuis lors, il semble avoir du mal à dépasser cet incident. « Cela peut expliquer les raisons qui le poussent à prendre ses distances vis-à-vis des autres factions. Toutefois il faut reconnaitre qu’il est prêt à négocier ». Ailleurs Robert Sagna se réjouit « que César Atoute Badiate revienne à sa décision quant à la poursuite du déminage ». « Pas de déminage total tant qu’il n’y a pas de paix », avait dit César.

Aujourd’hui le chef combattant du front sud change le fusil d’épaule : « il s’oppose à la construction de 150 km de pistes de productions dans sa zone

« Les commandants de cantonnement tout au long de la RN6 estiment que ces pistes conduisent à leur position ce qui constitue un risque par rapport à l’adversaire qu’est l’armée Sénégalais ».

« Cela faciliterait l’accès aux militaires. Les pistes de production mettront à nu les combattants qui ont besoin de protection. Ils se préservent des attaques qu’ils pourraient subir comme il n’y a pas encore la paix », explique Robert Sagna qui précise toutefois qu’ « il s’agit d’un refus provisoire »

Au cours de ce forum de Sédhiou les chefs religieux ont également exprimé leur besoin d’être impliqué dans le processus de négociation. La rencontre tenue à la chambre des métiers de Sédhiou fut un moment de vérité durant lequel le conflit en Casamance est passé au peigne fin

Xibaaru

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