lundi, avril 7, 2025

Me Augustin Senghor, le président de la FSF : « On risque de rompre totalement avec la RTS »

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Après s’être prononcé sur l’équipe du Sénégal, Me Augustin Senghor, dans ce second jet de l’entretien exclusif qu’il a accordé à Stades s’exprime sur le foot local. Clash avec la RTS, passifs financier des arbitres, conflits internes latents dans certains club, … tour d’horizon avec le président de la FSF.

Entretien

Président, toutes les dispositions ont-elles été prises pour un bon déroulement des championnats nationaux ?

Les dispositions sont entrain d’être prises par les différents instances parties prenantes, que ce soit le secrétariat général de la Fédération, la Ligue professionnelle,, la ligue amateur, les différents commissions qui viennent d’être mises en place. Chacun s’investit pour que le démarrage des différents championnats se déroule sans accroc. Pour le moment, tout se passe bien. Le championnat professionnel a bien démarré avec ses deux divisions. La Ligue amateur va démarrer bientôt. Certains réglages doivent être faits pour le démarrage du National 2. Etant entendu que le nouveau président de la Ligue amateur et son équipe veulent mettre tout mettre en œuvre pour un bon démarrage. Il est nécessaire de purger le fichier de nos clubs parce qu’on en a trop. Et on ne sait pas qui joue régulièrement ou non. Ce travail préalable est entrain d’être fait. Le rythme de distribution des licences aussi est correct. Dans l’ensemble, je pense que les conditions sont bien réunies. Après il s’agira de gérer certaines charges liées à l’organisation des compétitions car elles sont très lourdes. On règlera aussi le problème des frais d’arbitrage, réorganisés avec la CCA et la DNA, le secteur de l’arbitrage dans le traitement des autres, dans le mode d’organisation de leur rémunération et les modes de désignation. On verra comment organiser aussi le football féminin pour que tout se déroule en temps opportun. On trouvera l’équilibre qui fait en sorte qu’on joue partout dans toutes les catégories à des couts raisonnables. Parce qu’on s’est rendu compte que le football sénégalais couté cher, sur le plan local.

 » La situation de la JA nous interpelle en tant que Fédération. Au Comité exécutif, on en débattre

Pensez-vous que le calendrier sera maitrisé en cette année de la coupe du monde ?

Il n’y a pas de soucis. Le championnat de Ligue professionnelle est bien lancé. Il y a eu des contretemps avec les fêtes de fin d’année, le Maggal et là actuellement, il y a le Gamou. Mais, dés après, je pense que le rythme de croisière sera atteint aussi bien qu’en ligue 1 qu’en ligue 2 de même, pour ce qui concerne le championnat amateur et féminin. Nous pensons déjà qu’avec le travail de toilettage, ils y’aura moins de club que les années précédentes. Il ne sert à rien de faire un calendrier très lourd. On fera un calendrier très léger parce que c’est dans la rigueur du respect du calendrier que nous pouvons attirer plus de public et d’annonceurs autour du football.

 » Pour les indemnités des arbitres, on mettra en place un système de paiement monétique

La visibilité du championnat fait toujours défaut. Ce n’est-il pas inquiétant ?

Nous sommes entrain de travailler sur les recommandations de la FIFA. Nous déjà un projet pour recruter un permanent au niveau de la Fédération qui sera responsable du marketing et de la communication. Nous savons qu’il y a un manque à niveau-là. Pour ce qui est de la Ligue professionnelle, je dois dire qu’aujourd’hui nous avons des difficultés avec la RTS, qui depuis la fin de la saison dernière, a décidé la suspension de la diffusion des matchs. Ce qui constitue a nos yeux une rupture du contrat unilatérale du contrat qui nous lie à la RTS. Je ne parle pas seulement pour le compte de la ligue, mais plutôt de la Fédération. Malgré tout et compte tenu de la place de la RTS et des relations que nous avons toujours entretenues avec la RTS, nous n’avons pas voulu aller au clash. Nous continuions à discuter avec les responsables de cette télévision. Si cela se poursuit d’ici un mois, nous irons à la rupture totale parce que nous sommes liés à la fédération par un contrat de 5 ans qui devait arriver à expiration en 2015. Aujourd’hui, si al RTS décide de tourner le dos à la ligue, elle doit le faire pour la fédération. Cela veut dire que la RTS, n’aura plus d’exclusivité de la gestion des droits qu’on lui avait confiés pour l’équipe nationale A et les autres équipes nationales. Ça sera l’occasion pour nous de retourner vers les autres chaines de télévision. Nous sommes entrain de chercher des solutions avec eux. Depuis que la nouvelle équipe de direction est installée à la RTS des axes qui ne nous conviennent ont été posés. Nous pensons que c’est dans la discussion que nous pouvons avancer. Nous espérons trouver des solutions, mais si tel n’est pas le cas, nous prendrons des mesures qui seront de rompre totalement avec la RTS. Et dans ce cas là, si une partie du contrat n’est pas respecté par la RTS, il y a pas de raison qu’elles puissent bénéficier des avantages liées à l’exclusivité, qui lui est donnée, produire et diffuser et de commercialiser les droits de matchs de nos différents équipes nationale notamment l’équipe nationale A.

 » Avec la RTS on espère trouver des solutions, mais si tel n’est pas le cas …

Existe –t-il un différent financier entre la FSF et les arbitres ?

Aujourd’hui, il y a aucun secret là-dessus. Il y a des arriérés qui sont nés de la crise de l’année dernière. Mais la plus grande partie relève d’une dette qui est due par le football professionnel. En un moment donné, le débat était posé parce que la Ligue professionnelle a cru devoir payer certains arbitres, mais pas d’autres. On en a débattu au sein du Comité exécutif et on était un peu surpris de cela. Nous l’avons déploré, mais le plus important aujourd’hui, si la ligue ne payait pas ces arriérés contractés pendant la crise, nous on mettra un dispositif pour pouvoir apurer ces dettes. Ça va se faire dans le cadre des mutations que nous allons mettre en place concernant l’arbitrage. Aujourd’hui, nous ne maitrisons pas forcément les méthodes de paiement. En rapport avec la CCA (Commission Centrale des Arbitres) et la DNA (Directoire Nationale de l’Arbitrage), on essayera de mettre en place un système de paiement des arbitres, bien entendu après prélèvement des droits au niveau de leurs associations et d’autres droits qu’ils doivent payer. Aujourd’hui, en dehors des joueurs et des entraineurs, le secteur qui s’est professionnalisé depuis longtemps reste celui des arbitres. Les autres acteurs du football doivent être licenciés et payés les droits qui sont inhérents à ça. Comme les licences qui sont acquittés par les joueurs, les entraineurs et les médecins sont soumis à la même règle. Nous mettrons en place un système de paiement monétique.

Pourquoi le Fédération n’intervient pas lors des renouvellements des clubs dans lesquels les dirigeants se crêpent le chignon ?

Ce qu’il faut savoir, c’est que ces structures de personnes morales qui sont régies par leurs statuts dans la loi sénégalaise parce que ce sont des associations qui répondent à des mécanismes de fonctionnement interne. Aucun tiers, fut-il la fédération, n’a le droit de s’impliquer directement dans leur démarche. Pour leurs élections internes, il y a un plan important qui relève des compétences juridiques civiles et traditionnelles. Et de l’autre coté, nous en tant que Fédération, nous devons veiller à la stabilité de notre association membre comme le FIFA et la CAF le font pour leur association que nous sommes. S’il n’y a pas une situation de blocage et tant que les règles de fonctionnements démocratiques internes fonctionnent directement, nous n’avons pas à nous immiscer des problèmes des clubs. Mais effectivement, quand on constate que les clubs comme la JA ou ‘autres entités sont en conflits ouvert qui risque de menacer l’existence des clubs, ça nous interpelle en tant que Fédération. En ce moment, nous avons l’obligation d’intervenir. Et je dois vous dire qu’au sein du Comité exécutif, nous avons commencé à discuter et nous pensons même à mettre en place un comité ag hoc qui va gérer ces conflits. D’abord à titre médiatique pour rapprocher les différents parties en conflits, mais aussi en faisant jouer notre pouvoir de décision. Nos statuts prévoient que tous les cas qui ne sont pas tranchés par nos propres statuts peuvent être tranchés selon les règles du statut de la FIFA. Comme c’est le cas pour la Jeanne d’Arc, il faut prévoir de confier la gestion du club à un tiers neutre pour assuré la continuité de la participation de l’entité. Aujourd’hui, quand on entend qu’il y a deux bureaux et des équipes qui s’entrainent, on a peur pour qu’en championnat deux équipes se présentent. Si nous prenons l’exemple de la JA, en ce moment là, ça peut créer des problèmes. C’est la JA qui va pâtir, déjà elle évolue en 3ème division, elle peut se retrouver en 4ème division. Parce que simplement l’arbitre qui constate qu’il y a deux équipes qui représentent une seule entité peut constater un forfait. Et un double forfait correspond à la descente automatique et même à la dissolution d’un club à la longue. Il faut être vigilant parce que la JA représente tellement pour notre football. C’est le premier club du Sénégal parce que créé en 1921 suivi de l’US Gorée en 1933. Ne serait-ce que pour cela, c’est quand même emblématique pour notre football. Au plan africain, c’est le club sénégalais le plus titré. Pour l’histoire de notre football, c’est un club qu’on doit maintenir an vie. A la prochaine réunion du Comité exécutif, nous débattrons de ça. Les problèmes dans nos clubs commencent à faire tache d’huile et à la longue, ça risque de perturber l’équilibre des clubs concernés mais aussi le football sénégalais.

Source : Stades

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