mercredi, avril 9, 2025

Amadou Bâ, un homme de confiance au ministère des Finances

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Amadou Bâ, le nouveau ministre de l’Économie et des Finances du Sénégal bénéficie d’une image favorable. Mais il en faudra plus face à l’ampleur de la tâche qui l’attend.

Son prédécesseur, le banquier Amadou Kane, avait rejoint le gouvernement d’Abdoul Mbaye après une longue carrière dans le secteur financier. Amadou Bâ, 52 ans, est lui un pur produit de l’administration fiscale sénégalaise, dont il a gravi tous les échelons depuis le début des années 1990, jusqu’à la Direction générale des impôts et domaines (DGID), où il a supervisé la rédaction et la mise en œuvre du nouveau code général des impôts, entré en vigueur en janvier de cette année.
Objectifs

L’ex-inspecteur des finances ne devra pas se départir du calme olympien qui le caractérise pour atteindre les objectifs fixés par la Stratégie nationale de développement économique et social (SNDES), entérinés par le second gouvernement Mbaye en novembre 2012. Sa mission : ramener le déficit public en dessous de 3,6 % du PIB, accélérer la cadence des réformes économiques et sociales pour porter le taux de croissance moyen à 7 % et créer 150 000 emplois par an d’ici à 2017.

Il est épaulé dans cette mission par le directeur sortant de l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix), Diène Farba Sarr, désormais ministre de la Promotion des investissements et des partenariats, ainsi que par le fiscaliste Mouhamadou Makhtar Cissé, son ministre délégué au Budget, lequel, à l’instar de son ministre de tutelle, peut faire valoir ses bons résultats à la tête des douanes sénégalaises, où les recettes ont atteint un niveau record de 520 milliards de F CFA (792,7 millions d’euros) en 2012.

Audit des dépenses publiques
Amadou Bâ a d’emblée affiché la couleur, celle de la transparence, en annonçant un audit des dépenses publiques à partir de 2014 avec, en filigrane, l’espoir de rassurer les patrons et investisseurs sur l’environnement des affaires (le Sénégal a reculé dans le rapport « Doing Business » 2014 de la Banque mondiale).

Avec, aussi, la volonté de collecter un maximum de recettes. « C’est un chantier très important sur lequel nous travaillons déjà au ministère de l’Économie et des Finances, avec les partenaires au développement, afin d’accélérer la cadence en 2014 et pour que la vision du président de la République soit mise en évidence assez rapidement », a-t-il déclaré à la délégation du Medef International en visite dans le pays, fin septembre.

« La forte délégation du Medef est la preuve que le Sénégal a des atouts, et nous le devons à une situation politique très stable, mais aussi aux mesures de politique économiques et sociales mises en œuvre. »

Capital de confiance
Une tendance que devrait renforcer le capital de confiance dont bénéficie Amadou Bâ, au vu des résultats qu’il a obtenus à la DGID (des recettes fiscales en hausse à 900 milliards de F CFA en 2012, contre 830 milliards en 2011), ainsi que des appréciations positives des bailleurs et des partenaires sociaux. « Amadou Bâ est un interlocuteur crédible, avec qui on peut discuter », souligne ainsi Nicolas Soyere, secrétaire général du Conseil des investisseurs européens au Sénégal (Cies).

Après la réforme de la fiscalité et des douanes, primordiale pour attirer les investisseurs, l’amélioration de l’environnement des affaires du pays passera avant tout par la poursuite de la réduction du déficit budgétaire et la maîtrise de l’avenir énergétique, deux leviers décisifs pour assurer une croissance économique stable et durable.

Jeuneafrique.com

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