Si les Actes I et II de la décentralisation ayant entre autres, érigé la région en collectivité locale à laquelle ont été transférés certains domaines de compétence, trainent des lacunes, l’Acte III de la Décentralisation que le chef de l’exécutif veut mettre en branle n’est pas également exempt de limites. Il ressort, d’après des experts, que plusieurs questions interpellent les pouvoirs publics, parmi lesquelles la place de la planification, objet de la présente réflexion. Des Inquiétudes dans la gestion foncière et le choix des pôles départementaux de développement risquent de créer de véritables tensions chez les populations contraintes à vivre ensemble.
Selon Oumar El Foutiyou Bâ, spécialiste de la Planification du développement, la nouvelle réforme part de certaines défaillances, notoirement constatées au niveau des collectivités locales et essaye d’apporter des rectifications aux travers observés. D’année en année, dit-il, plusieurs contraintes ont été notées dans la prise en charge du développement au niveau local. En effet, partant des insuffisances dénoncées par les acteurs de la décentralisation, le spécialiste de la planification est d’avis que la nouvelle réforme met en avant le crédo de la territorialisation considérée, par l’autorité, comme une voie d’émergence des collectivités locales, en ce qu’elle fait véritablement appel aux ressorts du développement local. « Au stade actuel de la formulation de cette politique, si l’on jette un regard rétrospectif sur les idées fortes dégagées par la réflexion antérieure et les mots-clés structurant le discours du chef de l’Etat, en prenant comme date repère son annonce de mars 2013, il ressort que les préoccupations relatives à l’aménagement du territoire sont réelles,…