Le Béjart Ballet de Lausanne, fondé en 1987 par le chorégraphe Maurice Béjart et désormais dirigé par Gil Roman, s’est produit ce week-end à Dakar pour trois spectacles. Un événement qui a réuni énormément de gens du monde de la culture, Béjart ayant influencé toute une génération de danseurs africains en créant Mudra Afrique au Sénégal.
Dionysos 8, c’est une grande taverne grecque dans laquelle le personnage raconte l’histoire du dieu de la vigne. Ce spectacle du Béjart Ballet, essentiellement interprété par de grands ensembles de garçons, torses nus et vêtus de pantalons rouges, est rythmé par des musiques traditionnelles. Le ballet a un côté rituel qui transmet par moments des sensations de fougue et d’énergie.
Puis, sur scène, le ballet a présenté le Boléro de Ravel. « C’est un peu cette tension entre la femme et l’homme, tout un jeu de séduction », expose la chorégraphe Gacirah Diagne, qui a coordonné la préparation des figurants sénégalais issus de l’Ecole des Sables, dirigée par Germaine Acogny. « Il y a une certaine tension dans la pièce et la musique soutient ça très bien, parce que ça va en crescendo », détaille-t-elle.
Une source d’inspiration
Pour créer ce spectacle, il a fallu discipline et rigueur. « La troupe nous a appris la danse classique. Au début, c’était vraiment difficile. Mais le fait de côtoyer ces danseurs a été une source de motivation, parce que ces professionnels croient en ce qu’ils font », témoigne un des danseurs.
Pour Gacirah Diagne, la venue de cette troupe est surtout une source d’inspiration pour les artistes sénégalais. « D’avoir ça à Dakar, c’est vraiment une très grande chance. Surtout pour cette génération de danseurs qui veulent s’impliquer dans cette danse contemporaine ; ils peuvent se rendre compte que ces danseurs tournent, que c’est toute une institution, que c’est de la discipline », insiste la chorégraphe sénégalaise.
Autre spectacle présenté au grand théâtre : Syncope, une pièce qui nous plonge dans l’univers d’un personnage qui passe à travers plusieurs étapes, du choc au retranchement, en passant par la folie.
BBL/Francette Levieuw
Source: rfi.fr