On sentait d’où venait le vent. D’abord, c’était de petites rafales comme ça, sans avoir l’air d’y toucher, puis une bourrasque qui a fini par obliger l’homme à mettre un genou par terre. Hélas. C’est toujours comme ça, et maintenant voilà la tornade. Les hommes passent et l’institution demeure, a-t-on coutume de dire. Mais si les hommes considèrent qu’ils peuvent aider à faire bouger les choses, ils ne se font pas prier, surtout lorsqu’il y a des motivations supplémentaires derrière. C’est ce qui s’est passé entre le docteur Pape Abdoulaye Seck, actuel ministre de l’Agriculture, et le docteur Macoumba Diouf, désormais ex-Dg de l’Isra. Toute la semaine dernière, ces deux braves techniciens n’ont eu cesse de faire du «tamaneté deume». Il était clair que cela n’allait pas du tout entre eux. Le Ministre, entre autres accusations, faisait partout état d’une certaine naïveté coupable de Macoumba, lorsqu’il a appris que ce dernier voulait maintenir à l’Isra un médecin imposteur qui n’avait pas plus de diplômes qu’un plombier, et ce dernier, sans doute, atteint dans son honneur, campait sur sa position et parlait de coup de Jarnac. Ce qu’avait simplement oublié de prendre en compte le directeur, si on se réfère à certains de ses collaborateurs, c’est que son amour démesuré pour les médias, son ambition politique pour son bled du Saloum et surtout, sa mauvaise mémoire, allaient le trahir. Comment ? Il aurait oublié qu’il n’y a guère longtemps, quand le Dr Papa Abdoulaye Seck était conseiller technique, c’est lui qu’on a accusé d’être à l’origine de son limogeage de l’Isra en 2006. Réponse au coup de pied ou règlement de comptes à Djolof ? En tout cas, ce genre de pratique est devenu courant.
Source: rewmi.com