La députée néerlandaise Esther de Lange a indiqué que des surgelés de calamars contenaient de l’anus de porc. Ses affirmations ont été prises au sérieux et rapidement fait le tour des sites web d’actualité et des réseaux sociaux, la députée européenne ayant justement effectué pour le compte du Parlement européen une enquête sur les dérives alimentaires à la suite du scandale des lasagnes à la viande de cheval en février dernier. Après plusieurs contrôles opérés dans 26 états de l’union, des fraudes ont été découvertes. La plus surprenantes viendraient des Pays-Bas où de nombreux calamars seraient préparés à base de viande de porc. Mais ces informations de la députée Esther de Lange ne proviendraient pas de l’enquête. D’ailleurs, il ne serait fait nullement mention de cette tromperie dans le rapport remis au Parlement européen.
Selon le quotidien Le Soir, la députée aurait relayé une légende urbaine (nom donné à une rumeur qui ne repose sur aucun fait réel) née sur une radio de Chicago, dans l’émission This American Life au mois de janvier dernier. On y parlait d’imitations de calamar qui serait élaboré avec du rectum de porc.
Des anus de cochon et du sel d’épandage
« Ces calamars sont en fait des anus de cochon. Les condiments, en Pologne, il faut savoir que le sel marin est en fait du sel d’épandage de route. C’est totalement inacceptable », explique Emmanuel Foulon, porte-parole du PS au Parlement Européen. Des calamars qui n’ont jamais senti l’air marin ou du sel destiné aux routes qui se retrouvent dans nos assiettes. Mais d’autres produits sont également concernés. Des provenances erronées pour du café ou du vin. Des substances mentionnées sur les étiquettes qui se révèlent fausses. Aujourd’hui le Parlement Européen demande des comptes au secteur alimentaire.
Des amendes plus lourdes et plus de fermeté dans les contrôles
« Le Parlement peut mettre la pression sur l’augmentation des contrôles. Evidemment qu’on ne peut pas tromper les consommateurs en leur vendant des calamars pour du porc, des lasagnes de boeuf pour du cheval. Je crois qu’il est normal que le consommateur sache. Pour cela, il faut qu’on puisse avoir des contrôles sur toute la chaîne, sur toute la traçabilité, depuis la production juqu’à l’assiette des consommateurs » explique Isabelle Durant, Vice-présidente Ecolo du Parlement Européen dans notre journal de 13h. Pour le Parlement européen ces incidents sont encore trop souvent considérés comme isolés. Il plaide ainsi pour plus de fermeté dans les contrôles et demande des amendes plus lourdes.
Source: RTLInternational