Les centres régionaux de formation des personnels de l’éducation sont ’’une nécessité vitale’’ du système éducatif sénégalais. Plus de 10.000 professeurs vacataires ont été recrutés dans le moyen secondaire, sans qu’ils aient reçu une formation initiale. Démarrés, il y a juste deux ans, ces centres, de l’avis du directeur de la formation et de la communication du ministère de l’Education Nationale sont venus combler un gap en matière de formation des personnel du ministère de l’Education.
’’Ces centres sont une nécessité vitale dans le système éducatif, par ce que l’on ne peut pas parler de qualité de l’éducation, de système performant ni d’apprenants bien formés si les personnels qui ont en charge les apprentissages ne sont pas bien formés’’.
Et c’est dans cet ordre d’idée qu’il est important de mettre tout en oeuvre pour que ce système ne souffre d’aucune anomalie pour que l’Afrique et le monde dans un futurs proche s’inspire du Sénégal en matière d’éducation. » Il s’agit à travers cette rencontre financée par l’Unesco qui s’occupe de l’éducation pour tous, de partager sur les différents schémas d’implantation des centres régionaux de formation des personnels de l’Education. Partager avec nous une expérience sur les centres et voir si ce nouveau concept peut être un modèle qui peut être transporté en Afrique et dans le monde, a indiqué Abdoulaye Diatta lors d’un atelier de restitution.
Il faut dire qu’il existe bien une feuille de route claire sur la faisabilité et les modalités pour un fonctionnement positif et dynamique de ces centres car le système et les apprenants en ont besoin. Mais Monsieur Diatta, pense qu’il est important aussi de voir ce qui marche et ce qui ne marche. C’est pourquoi une étude a été commandité et confié à un consultant qui a su dégager en toute objectivité les quelques difficultés qui freine l’envol des CRFPE. Et la difficulté majeur reste le problème de moyen. Un problème qui devrait être résolu dans un cours délai, car selon le DFC, le CRFPE sera un up pour la formation des administratifs de l’éducation. De l’enseignant jusqu’au gardien des écoles. » Nous sommes dans une dynamique de monter en puissance, indique Abdoulaye Diatta qui annonce l’implantation de ces centres dans toutes les quatorze régions du Sénégal, il dit ressentir un immense besoin de formation du personnel au niveau central pour une école plus performante.
Cette journée de réflexion a regroupé des directions du ministère de l’Education, des inspecteurs d’académie, des syndicats, des parents d’élèves et des partenaires techniques et financiers.
Représentant une des demandes des syndicats d’enseignant, c’est le 11 mai dernier 2011, que le chef de l’Etat de l’époque avait signé le décret n° 2011-625 créant les centres régionaux de formation des personnels de l’enseignement. Dans le rapport de présentation de ce décret : il est dit que le «le développement de l’enseignement élémentaire et la volonté d’appliquer la loi sur l’obligation scolaire de 10 ans ont entraîné la multiplication des collèges et le recrutement de milliers de professeurs vacataires sans formation initiale et perspective de carrière. Ces jeunes professeurs, recrutés dans leur grande majorité avec le Baccalauréat, expriment une forte demande de formation difficile à satisfaire dans les conditions actuelles. Cette situation est incompatible avec la phase «qualité» du Programme décennal de l’éducation et de la formation.» Et que «la portée des formations à distance déployées par la Fastef tout comme les activités de formation des cellules pédagogiques et les séminaires de formation initiés par les projets et la formation continue restent encore limitées. Les pôles régionaux de formation continue, faute de moyens adéquats n’ont pas pu jouer pleinement leur rôle. Il s’y ajoute l’absence de structure chargée de répondre aux besoins de formation des personnels administratifs (chefs d’établissement, Directeurs d’école) et techniques (intendants, comptables, gestionnaires de bibliothèque scolaire) ainsi que ceux des personnels du secteur non formel de l’éducation». C’est pourquoi, poursuit le document; «la mise en place des Centres régionaux de formation de personnels de l’éducation (Crfpe), structures unifiées de formation au niveau académique, apparaît comme une opportunité pour mettre en synergie les ressources, mieux articuler formation initiale et formation continue, rapprocher l’offre de formation au public cible, mettre à contribution les ressources locales, mieux tenir compte des spécificités locales, rationaliser les moyens.»
Ces centres sont administrés par un directeur assisté d’un conseil de perfectionnement, et est placé sous l’autorité hiérarchique de l’inspecteur d’académie. Le Crfpe est chargé de la formation initiale certifiée des personnels enseignants du préscolaire, de l’élémentaire et du moyen, du secteur non-formel ainsi que des personnels administratifs et techniques de l’éducation. La Fastef ayant la responsabilité de la formation initiale diplômante assurée dans les Crfpe pour les professeurs de l’enseignement moyen.