VivAfrik – L’Etat du Sénégal va intensifier la lutte contre l’exploitation abusive de la forêt et le trafic de bois, notamment vers les pays limitrophes. C’est la principale décision prise à l’occasion du CRD co-présidé ce jeudi 25 juin à Kolda (sud) par Le Ministre des Forces Armées et son collègue en charge de l’Environnement et du Développement durable. Ainsi, des opérations combinées vont être menées sur le terrain pour mettre un terme au pillage de la forêt.
Le Sénégal perd en moyenne par an 40 000 ha de forêt du fait de l’action néfaste de l’homme sur cette ressource. Cependant, le trafic intense en cours le long de la frontière avec la Gambie constitue la goutte de trop au point que les plus hautes autorités déclarent ouvertement la guerre aux pilleurs pour mettre fin à ce fléau. Pour le Ministre des Forces Armées, il n’y aura pas de paix pour ces ennemis de la nature. « S’en est de trop. Le Sénégal ne peut plus continuer à perdre ses ressources naturelles. La gendarmerie, l’armée, la douane, la police et les agents des eaux forêts vont intensifier, dans les prochains jours, la lutte contre ce pillage », a martelé Augustin Tine. Avant de poursuivre : « Il est inadmissible que notre bois fasse l’objet de coupe en permanence pour être transporter vers les pays limitrophes, notamment la Gambie. Nous ferons en sorte que cela s’arrête pour de bon ».
Son homologue Abdoulaye Bibi Baldé, Ministre de l’Environnement et du développement durable embouche la même trompette. Pour lui, il est hors de question que ce fléau perdure. « La riposte va être de rigueur et à tous les niveaux », a-t-il lancé. Il en a profité pour annoncer le recrutement de 400 agents cette année, ceci pour renforcer le dispositif déjà mis en place. Dans la même veine, Le Ministre Bibi Baldé informe que l’Etat va aussi légiférer pour « alourdir et accroître la répression » afin de mettre hors d’état de nuire ces bandits.
Ismaila Mansaly / vivafrik