A huit mois des prochaines élections locales prévues en janvier 2022, les femmes de kolda réchauffent une vielle doléance. Elles exigent le respect de la parité dans les instances de décision. Elles ont fait part de cette revendication ce lundi 17 mai, lors d’une rencontre d’évaluation du projet « Hebtaare rewbe Fouladou. Un projet financé par la coopération espagnole qui œuvre pour l’autonomisation de la femme.
« Malgré les avancées constatées dans l’élaboration des listes électorales où la loi sur la parité est respectée, celle-ci peine à être appliquée dans la mise en place des bureaux des mairies ou des conseils départementaux », a constaté avec amertume Ndèye Sallé Baldé présidente de la plate forme des femmes de la région de Kolda lors de cet atelier régional tenu dans la capitale du Fouladou.
A en croire cette femme leader de la plateforme communale des femmes de Vélingara, il est grand temps que cette parité soit appliquée et les femmes doivent poursuivre le combat jusqu’à ce que cette « revendication légitime soit satisfaite ».
Car, poursuit-elle, « les femmes koldoises sont assez bien outillées et formées par ce projet dont elles ont bénéficié, pour exercer des fonctions de maire ou de première adjointe au maire ». Mais la réalité sur le terrain, c’est qu’ « elles sont encore confinées à exercer les derniers rôles ».
La preuve, « il n’y a aucune femme mairesse dans la région, on les confie des responsabilités à partir de troisième ou quatrième adjointe alors qu’elles sont majoritaires », a-t-elle décrié.
Toutefois, elle estime sont en partie responsable de cette situation puisqu’ «aucune femme n’est responsable de parti. Aussi, S elles manquent de solidarité et de courage ». « Il faut qu’elles osent si elles veulent changer la donne », a-t-elle martelé.
ismaila.mansaly@koldanews.com