Après la fuite massive de 27.000 saumons d’élevage au large des côtes norvégiennes, l’entreprise Mowi, leader mondial du secteur, propose une récompense de 500 couronnes (44 euros) par poisson capturé.
L’incident s’est produit au large de Troms, dans le nord-ouest de la Norvège. Dimanche dernier, une tempête a endommagé un enclos d’élevage de l’entreprise Mowi, permettant à près d’un quart des 105.000 saumons qu’il contenait de s’échapper dans l’océan Atlantique, explique le média brittanique « The Guardian « .
L’entreprise, qui a signalé l’évasion aux autorités, a qualifié la situation de « grave et très regrettable« . Pour limiter l’impact de cet incident, Mowi a lancé une vaste opération de recapture, avec l’autorisation exceptionnelle des autorités d’étendre la zone de récupération au-delà des 500 mètres réglementaires autour de la ferme.
Une prime pour retrouver les saumons
Mowi offre une récompense de 500 couronnes (44 euros) pour chaque saumon capturé et remis aux pêcheries locales. Avec 27.000 poissons en fuite, l’entreprise pourrait débourser jusqu’à 1,1 million d’euros pour récupérer l’ensemble des poissons échappés.
Cette offre attire de nombreux pêcheurs, qui voient une opportunité financière intéressante. Certains espèrent capturer plusieurs centaines de saumons, générant ainsi des gains conséquents. Chaque poisson pèse en moyenne 5,5 kg.
Un problème récurrent en Norvège
Au-delà de la perte économique pour Mowi, l’évasion massive représente une menace écologique préoccupante. Selon Pål Mugaas, porte-parole de l’association Norske Lakseelver (rivières à saumon norvégiennes), « 27.000 saumons d’élevage en fuite, c’est un désastre pour le saumon sauvage« .
Chaque année, entre 150 000 et 600 000 saumons s’échappent des fermes aquacoles norvégiennes. Cependant, l’évasion de 27 000 poissons en une seule journée représente entre 4,5 et 18 % du total annuel, une ampleur exceptionnelle.
Le problème est d’autant plus grave que la population de saumons sauvages en Norvège est en déclin. L’an dernier, leur nombre a atteint un niveau historiquement bas, forçant les autorités à interdire la pêche dans 33 rivières.