mardi, mars 11, 2025

Emmanuel Macron annonce investir 109 milliards dans l’IA: « Nous l’Europe, on est en pointe »

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Paris accueille pour deux jours un sommet consacré à l’intelligence artificielle. Dans l’enceinte du Grand Palais, les discussions devraient tourner autour des stratégies globales concernant l’IA, notamment sur la nécessité d’une régulation. Des chefs d’État du monde entier sont attendus, ainsi que des stars de la tech et des principales start-ups. L’enjeu, pour l’Europe et l’Inde, co-organisatrice du sommet, c’est de garder la maîtrise face à cette révolution technologique dirigée jusqu’à présent par les États-Unis et la Chine. 

J’ai suivi hier soir l’interview télévisée d’Emmanuel Macron sur l’intelligence artificielle. Il était interrogé par Laurent Delahousse et une élégante journaliste indienne portant des émeraudes aux oreilles et des Louboutin aux pieds. Le cadre était, au sens propre, fantastique. 

Le Grand Palais, construit à deux pas des Champs-Élysées pour l’Exposition universelle de 1900. Une spectaculaire architecture de fer et de verre typique de l’art nouveau. On se serait cru dans une BD de Schuiten Et Peeters ou dans un roman d’anticipation écrit par Jules Verne. 

Pourtant, l’IA, ce n’est pas de la science-fiction, ce n’est pas notre avenir, c’est notre présent. Un présent qui avance à une vitesse vertigineuse, que nous avons bien du mal à suivre. Ce sera tout l’enjeu. Comment rester dans la course et comment établir des règles face à cette prétendue intelligence capable d’inventer une autre réalité ? 

Pour conscientiser son auditoire, Emmanuel Macron a montré des photos de lui en rappeur de banlieue, jeune branché en boîte de nuit, ou femme transgenre générées par l’IA et criantes de vérité. « Ce n’est pas drôle« , a commenté la journaliste indienne. Non, ce n’est pas drôle. Et c’est même inquiétant. 

Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que l’IA va tout remplacer

On imagine tout le mal que pourrait faire ce genre d’image prise au premier degré et ayant pour victime tout un chacun. Et pourtant, Emmanuel Macron s’est montré optimiste, énumérant tous les avantages que pourrait apporter une IA maîtrisée, notamment dans le domaine médical où elle peut déjà accélérer l’établissement de diagnostics dans des maladies comme le cancer. 

Interrogé sur la perspective de voir des millions d’emplois supprimés par l’IA, le président a voulu se montrer optimiste, affirmant qu’elle allait aider l’être humain et non pas le dominer. « Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que l’IA va tout remplacer« , a-t-il insisté. « Nous l’Europe, on est en pointe« . Mais il juge néanmoins qu’on ne peut pas réguler juste dans un espace, parce que ce sont des business internationaux. 

Il a annoncé que la France allait investir 109 milliards d’euros dans l’IA. Il a invité les autres Européens et l’Inde à en faire autant. En revanche, il est resté très vague sur les questions sensibles, comme les droits d’auteur. L’IA pille Internet sans vergogne. Et les questions écologiques, car les puissants ordinateurs de l’IA ont besoin pour fonctionner de quantités phénoménales d’électricité et aussi d’eau pour les refroidir. 

Rater le passage à l’IA, ce serait comme refuser le chemin de fer au XIXe siècle, pour sauver les diligences. À l’époque, on a abandonné les diligences et pris le train, mais avec prudence.
 

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