Le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a appelé mercredi les électeurs à se rendre aux urnes vendredi pour le second tour de l’élection présidentielle, affirmant que la faible participation historique lors du premier tour n’était pas un acte « contre le système ».
« Ceux qui aiment l’islam, la République islamique et le progrès du pays devraient le montrer en participant » au scrutin, a-t-il déclaré, selon une vidéo diffusée à la télévision d’État.
La présidentielle oppose le député réformateur Massoud Pezeshkian, 69 ans, qui plaide pour un Iran plus ouvert à l’Occident, à l’ancien négociateur sur le nucléaire, l’ultraconservateur Saïd Jalili, 58 ans, connu pour ses positions inflexibles face aux puissances occidentales.
La participation au premier tour vendredi a atteint, à 39,92%, son taux de participation le plus bas en 45 ans de République islamique, loin des quelque 80% des présidentielles de la fin du XXe siècle.
« Lors du premier tour des élections, la participation n’a pas été telle que nous l’espérions », a regretté l’ayatollah Khamenei.
Des figures de l’opposition en Iran, ainsi qu’au sein de la diaspora, avaient appelé au boycott du scrutin, jugeant les camps conservateur et réformateur comme deux faces de la même médaille.
« Il est complètement faux de penser que ceux qui n’ont pas voté au premier tour sont contre le système », a toutefois indiqué toutefois le guide suprême.
En Iran, le président est le numéro deux de la République islamique, sous l’autorité du guide suprême qui fixe les grandes lignes politiques. Il doit aussi tenir compte de la forte influence des grandes institutions comme les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du pouvoir.