Quelque 70.000 activistes se sont rassemblés samedi à Essen pour protester contre l’organisation d’un congrès du parti d’extrême-droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), selon les organisateurs du rassemblement. Onze blessés sont à déplorer au sein des forces de l’ordre.
Lors de ce congrès, Alice Weidel et Tino Chrupalla ont été réélus à une large majorité à la tête du parti d’extrême-droite. Le congrès, qui a pris place dans la salle communale « Grugahalle » à Essen, dans l’ouest de l’Allemagne, et qui doit durer jusqu’à dimanche, a commencé avec 30 minutes de retard en raison de blocages de rues visant à perturber l’arrivée des 600 délégués.
Certaines actions ont donné lieu à des violences et des arrestations. Des manifestants, « en partie encagoulés, ont attaqué les forces d’intervention », a annoncé la police locale sur son compte X.
Les policiers ont dû faire usage « de sprays au poivre et de matraques, onze agents ont été blessés », a-t-elle ajouté.
La ville est quadrillée par un dispositif de plus de 1.000 policiers pour faire face aux manifestations qui pourraient rassembler environ 80.000 personnes au total. Le ministre régional de l’Intérieur, Herbert Reul, avait dit redouter « des perturbateurs d’extrême-gauche potentiellement violents ».
Tino Chrupalla, qui a été réélu, au même titre qu’Alice Weidel, pour deux ans de plus à une large majorité à la tête de l’AfD, a salué les progrès réalisés sur le plan local et aux élections européennes, à l’issue desquelles ce parti, né en 2013, a obtenu le meilleur score de son histoire, avec près de 16% des suffrages, devant le parti social-démocrate du chancelier Olaf Scholz.
« Nous voulons gouverner, d’abord à l’est, puis à l’ouest, puis au niveau fédéral » allemand, a-t-il lancé.